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Venezuela: appel au dialogue national pour calmer la grogne

Le président vénézuélien Nicolas Maduro lance un dialogue national pour calmer la grogne qui fait rage depuis trois semaines dans son pays.

26 févr. 2014, 12:55
Le Venezuela a connu trois semaines de protestations contre la gestion du président Maduro.

Un dialogue national doit s'ouvrir mercredi au Vénézuela. La principale figure de l'opposition a déjà annoncé qu'elle ne participera pas. Le pays vient de vivre trois semaines de protestation contre la gestion de son président Nicolas Maduro.

Les modalités de cette conférence "pour la paix" n'ont toutefois pas été détaillées par M. Maduro, héritier politique de Hugo Chavez, élu il y a 11 mois. "Tous les courants sociaux, politiques, corporatistes, religieux" ont été invités, a déclaré le président.

Henrique Capriles, battu d'un cheveu par M. Maduro lors de l'élection présidentielle, a déjà annoncé qu'il n'y participerait pas. Il se dit lassé des "mensonges" du président et de la répression policière contre la jeunesse.

En décembre, M. Maduro avait déjà appelé les maires et gouverneurs d'opposition à un dialogue sur le thème de l'insécurité. Il n'y a jamais donné suite.

Maduro annonce de "grands accords"

Le président affirme être convaincu que "de grands accords vont être conclus" lors de cette conférence. Celle-ci intervient au lendemain d'une nouvelle marche convoquée par des étudiants vénézuéliens mais qui a faiblement mobilisé, illustrant un certain essoufflement du mouvement après trois semaines de protestations contre la gestion du président Maduro.

A la mi-journée, seuls quelques dizaines de jeunes avaient répondu présent, mais les montages de barricades et les heurts entre jeunes gens masqués et forces de l'ordre se poursuivaient. Le bilan depuis le début du mouvement est de 14 morts, dont au moins huit par balles, et de 140 blessés.

Le Pape intervient

Mercredi à Rome, le pape argentin François a lancé un appel aux responsables politiques et au peuple vénézuélien, très majoritairement catholique, pour que "le pardon réciproque et un dialogue sincère" l'emportent.

C'est sur les réseaux sociaux que les chefs de file du mouvement, lancé en province le 4 février, avaient appelé leurs camarades à manifester mardi dans le quartier de Mercedes, à l'est de la capitale. La marche s'est achevée devant l'ambassade de Cuba, pour protester contre les ingérences supposées de ce pays étroitement lié au gouvernement du successeur de Hugo Chavez (1999-2013).

Cette grogne avait mobilisé un maximum de 50'000 personnes samedi à l'appel de l'opposant numéro un, Henrique Capriles, alors que le pays compte officiellement 2,6 millions d'étudiants.

Soutenu par une partie de l'opposition, le mouvement était initialement focalisé sur l'insécurité, critique dans cet Etat pétrolier. Il a étendu ses revendications aux thèmes de la crise économique, des fréquentes pénuries de produits de première nécessité et de la répression policière.

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