Le président français François Hollande a réclamé lundi "des sanctions" après la découverte de viande de cheval dans des préparations au boeuf distribuées dans plusieurs pays européens. Le Premier ministre roumain Victor Ponta a lui affirmé qu'"aucune irrégularité n'avait été commise sur le territoire roumain".
François Hollande a souligné le "double devoir de transparence et de responsabilité" de l'Etat. "Des enquêtes vont être diligentées dans un délai très court et mercredi nous en saurons encore davantage", a déclaré le président.
"Il y a eu des manquements visiblement, des profits, des comportements inadmissibles, des sanctions devront être prononcées: sanctions administratives, sanctions pénales si le dossier le justifie", a-t-il poursuivi.
Acheter français
François Hollande a ajouté que la traçabilité demeurait "une exigence pour l'Europe et pour la France". Face à une affaire qui a provoqué l'émoi dans toute l'Europe, le chef de l'Etat a invité les consommateurs à acheter français.
Il a jugé important que cette affaire ne ternisse pas l'image des éleveurs français.
"Ce n'est pas parce qu'il a des comportements qui ne sont pas acceptables, tolérables, qui traduisent des recherches de profit dans la chaîne alimentaire que nous devons jeter le discrédit sur toute l'industrie agroalimentaire française, qui est de grande qualité, et encore moins sur les éleveurs (...) qui ne sont pour rien dans ces manipulations", a-t-il souligné.
Pas d'irrégularité en Roumanie
Le Premier ministre roumain Victor Ponta a lui affirmé qu'"aucune irrégularité n'avait été commise par une société roumaine ou sur le territoire roumain" dans le scandale des lasagnes à base de cheval.
"Nous avons fait des vérifications (...) il n'existe aucune violation des règles et des standards européens", de la part de deux abattoirs roumains soupçonnés dans cette affaire, a-t-il déclaré.