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Vietnam: des villageois retiennent des policiers en otage pour garder leurs terres

Pour protester contre la confiscation de leurs terres, des villageois se sont barricadés et retiennent des policiers en otage depuis six jours dans le nord du pays. En cas d'intervention de la police, ils menacent de mettre le feu aux habitations.

20 avr. 2017, 09:48
Une villageoise a précisé que les otages étaient bien traités, nourris et qu'on leur avait fourni des vêtements propres.

Un village barricadé et une vingtaine de policiers retenus en otage depuis six jours: la situation se tendait jeudi dans le nord du Vietnam où des villageois protestent contre la confiscation de leurs terres.

A l'origine de la colère des habitants de My Duc, village à une cinquantaine de kilomètres d'Hanoï: la décision prise par les autorités de s'emparer de certaines terres du village au profit de Viettel, une société de télécommunication détenue par l'armée.

La situation est inédite dans ce pays d'Asie du Sud-Est où les autorités confisquent souvent des terrains pour y mener des opérations immobilières mais où les habitants n'osent protester.

 

 

"Nous retenons toujours 20 personnes dont deux responsables du village", a expliqué une villageoise souhaitant garder l'anonymat. Cette dernière a précisé que les otages étaient bien traités, nourris et qu'on leur avait fourni des vêtements propres.

Prêt à bouter le feu

Craignant une intervention de la police, le village s'est barricadé dans la nuit de mercredi à jeudi. Des piles de bois, des sacs de sable et des briques ont été placées autour des maisons, a ajouté cette source. Et les habitants menacent de mettre le feu aux habitations où sont retenus les otages en cas d'intervention de la police.

"Nous avons versé de l'huile autour de l'habitation où ils sont enfermés. Nous sommes prêts si la police nous attaque", a ajouté la villageoise.

Au total, 38 policiers et fonctionnaires locaux avaient été pris en otage samedi. Trois d'entre eux se sont échappés et quinze autres ont été libérés lundi. Contactées par l'AFP, les autorités se sont refusées jusqu'à présent à tout commentaire.

 

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