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Viol collectif à Rio: opération policière pour arrêter six suspects

Suite au viol collectif d'une ado il y a une semaine dans une favela de Rio, la police a lancé lundi une opération pour arrêter six des suspects de ce crime qui a été filmé et posté sur Twitter. Le Brésil est sous le choc et des manifestations ont lieu dans plusieurs villes pour dénoncer le crime et les violences faites aux femmes.

30 mai 2016, 21:50
De nombreuses manifestations ont eu lieu depuis vendredi dans plusieurs villes du Brésil pour dénoncer le crime et les violences faites aux femmes.

La police civile de Rio a lancé lundi une opération pour arrêter six des suspects du viol collectif d'une adolescente de seize ans, il y a une semaine dans une favela. Ce crime a été filmé et posté sur internet.

"Il y a eu viol et ce que je veux prouver c'est l'extension du crime et combien y ont participé", a dit Cristiana Bento, responsable de l'office des victimes mineures et adolescentes, précisant que tous sont considérés comme "fugitifs". "Il y a suffisamment d'indices pour demander la prison préventive" des suspects, a-t-elle ajouté, soulignant que les images de la vidéo ne laissent aucun doute.

Les mandats d'arrêt et de perquisition concernent notamment un joueur de football prometteur qui serait le petit ami de la victime et un jeune homme de 22 ans qui a reconnu être l'auteur de la vidéo, ainsi qu'un chef du trafic de drogue de la favela située dans la zone ouest de Rio. En milieu d'après-midi, seul le deuxième avait été arrêté, s'étant présenté de lui même à la police.

La diffusion sur Twitter de la vidéo a choqué le Brésil. On y voit la jeune fille allongée sur un lit, manifestement inconsciente. Un homme expose ses parties intimes en sang, tandis que d'autres assurent que "plus de trente" d'entre eux l'avaient violée.

"Les jeunes filles ont peur"

D'après la commissaire Bento, l'adolescente n'a dénoncé l'agression "qu'après la diffusion de la vidéo". "Les jeunes filles ne parlent pas par peur du trafiquant. Cette adolescente a peur et cela ne facilite pas l'enquête", a-t-elle souligné.

Après l'agression, le 21 mai, l'adolescente a disparu quelques jours avant de réapparaître au sein de sa famille. Elle a été hospitalisée alors pour recevoir des traitements préventifs contre les MST.

"Cinq jours après les faits, il est difficile de trouver des preuves", a expliqué Adriane Rego, experte de l'Institut Médico Légal (IML), lors de la conférence de presse. Mais "le fait de ne pas trouver de preuves ne signifie pas qu'il n'y a pas eu crime".

De nombreuses manifestations ont eu lieu depuis vendredi dans plusieurs villes du Brésil pour dénoncer le crime et les violences faites aux femmes. "Ceux qui ont commis ce crime atroce seront trouvés, emprisonnés et condamnés", a promis le ministre de la Justice, Alexandre de Moraes.

Questions déplacées

Mme Bento a remplacé dimanche le commissaire de police Alessandro Thiers à la demande de l'avocate de la victime qui lui reprochait d'être "misogyne" et "machiste".

Le commissaire avait notamment déclaré vendredi que la police enquêtait "pour savoir si elle était consentante, si elle était droguée et si les faits se sont réellement passés". Selon l'avocate, il avait également demandé à l'adolescente pendant l'interrogatoire "si elle avait l'habitude de participer à des orgies".

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