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Violences à Tunis: RSF demande une commission d'enquête

Reporters sans frontière demande la création d'une commission d'enquête indépendante sur les violences du 9 avril à Tunis.

11 avr. 2012, 12:37
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L'organisation de défense de la liberté de la presse Reporters sans frontières (RSF) a réclamé la création d'une commission d'enquête indépendante sur les violences policières du 9 avril à Tunis. Elle estime que de tels actes "n'ont pas leur place dans un Etat démocratique".

Dans une lettre ouverte datée du 10 avril adressée aux autorités tunisiennes, RSF, qui a ouvert officiellement son bureau en octobre 2011, fait part de sa "stupeur" et de son "indignation" face à "la violente répression des forces de l'ordre contre un rassemblement" organisé lundi sur l'avenue Bourguiba, interdite aux manifestations.

"Lors de cette journée noire, l'organisation a recensé les agressions de 16 journalistes dont deux étrangers. Reporters sans frontières n'avait pas observé de violences d'une telle ampleur depuis la chute de Zine El Abidine Ben Ali, le 14 janvier 2011", écrit l'organisation.

"Les forces de police déployées dans le centre-ville de Tunis s'en sont délibérément prises aux manifestants et aux journalistes présents sur le terrain pour couvrir l'événement", s'indigne RSF. L'organisation estime que "les vieux réflexes acquis par les forces de l'ordre au temps de Zine El Abidine Ben Ali refont surface, dans un climat d'impunité totale".

Mesures exigées

RSF "demande la création immédiate d'une commission d'enquête indépendante afin de faire la lumière sur les incidents, d'établir si les policiers ont reçu carte blanche pour faire usage d'une telle violence, et d'adopter des sanctions punissant les actes délictueux commis par les forces de police", selon la lettre.

"RSF appelle le ministère de l'Intérieur, dont certains membres sont responsables des violations commises, à prendre des mesures urgentes pour que de telles agressions ne se reproduisent plus", ajoute l'organisation.

Les violences policières observées lundi à Tunis ont soulevé un tollé dans la société civile, chez les défenseurs des droits de l'homme, et dans l'opposition au gouvernement dirigé par les islamistes. L'Assemblée constituante réunie en plénière demandera jeudi des explications au ministre de l'Intérieur Ali Larayedh.

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