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Violences en Ukraine: les réactions se multiplient

Les violents troubles qui secouent l'Ukraine préoccupent le monde entier. Les réactions se multiplient.

19 févr. 2014, 13:30
La dernière vague de violence a fait au moins 25 morts.

De violents affrontements ont éclaté mardi à Kiev entre manifestants de l'opposition et policiers. Selon le ministère ukrainien de la Santé, ils ont fait 25 morts. Face à cette violence, les réactions se multiplient.

Le pape demande l'arrêt des violences

Le pape François s'est déclaré préoccupé mercredi par les troubles qui secouent l'Ukraine. Il a demandé à toutes les parties en présence de "cesser toute action violente", à l'issue de son audience générale sur la place Saint-Pierre.

"C'est avec le coeur préoccupé que je suis ce qui se passe ces jours-ci à Kiev. J'assure le peuple ukrainien de ma proximité et je prie pour les victimes des violences, pour leurs proches et pour les blessés. J'invite toutes les parties à cesser toute action violente et à rechercher la concorde et la paix du pays", a déclaré François.

Réunion de crise de l'UE

Les ministres des Affaires étrangères de l'UE se réuniront en urgence jeudi à 14h à Bruxelles pour discuter de sanctions contre le régime du président ukrainien Viktor Ianoukovitch. Cette décision intervient après les violences de ces dernières heures, a annoncé mercredi la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton.

"Nous espérons que les Etats membres" de l'UE "pourront se mettre d'accord dans l'urgence sur des mesures ciblées contre les responsables de la violence et l'usage excessif de la force", a déclaré le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.

L'UE est en effet divisée sur les sanctions, a rappelé le chef de la diplomatie belge Didier Reynders.
"Il n'y a pas d'unanimité car plusieurs pays voisins de l'Ukraine ne souhaitent pas s'avancer dans la voie des sanction en disant que c'est un risque que l'on prend, un risque de voir le régime durcir encore le ton à l'égard de l'opposition", a souligné M. Reynders.

Parmi les sanctions possibles, figurent l'interdiction des visas et le gel des avoirs, a souligné le président de la commission des Affaires étrangères du Parlement européen, Elmar Brok.

Hollande demande à l'UE d'envisager des sanctions "ciblées"

Le président français François Hollande a appelé mercredi l'Union européenne à "engager" dès jeudi des sanctions "ciblées" et "rapides" contre les responsables des "violences policières inacceptables" en Ukraine. Cette intervention succède à un entretien téléphonique avec le Premier ministre polonais, Donald Tusk.

Réactions onusiennes

La Haut Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Navi Pillay a fermement condamné mercredi à Genève les violences en Ukraine. Elle a demandé une "enquête urgente et indépendante pour établir
les faits et les responsabilités".

La Haut Commissaire a lancé également à toutes les parties un appel à exercer la plus grande retenue. Elle a demandé que le droit aux manifestations pacifiques soit respecté et offert aux autorités de Kiev l'aide de son bureau.

"Je condamne fermement les meurtres et exhorte le gouvernement et les manifestants à agir pour désamorcer les tensions et trouver une solution pacifique à la crise", a déclaré Mme Pillay. "J'appelle aussi à une enquête urgente et indépendante pour établir les faits et responsabilités, dont le possible usage excessif de la force", a ajouté la Haut Commissaire.

La Russie dénonce "un coup d'Etat"

Dans le même temps la Russie a dénoncé mercredi une "tentative de coup d'Etat" en Ukraine et a déclaré "exiger" des dirigeants de l'opposition dans ce pays qu'ils fassent cesser les violences.

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