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Virus en Chine: 6 morts, l’Asie en «alerte maximale», un premier cas aux Etats-Unis

L’OMS s’apprête à tenir une réunion d’urgence pour un mystérieux virus qui a déjà touché plus de 300 personnes en Chine. Mardi, une sixième personne est décédée à la suite d’une contamination. Un premier cas suspect est aussi apparu en

21 janv. 2020, 06:45
/ Màj. le 21 janv. 2020 à 14:38
Ce nouveau virus suscite l'inquiétude car il appartient à la même famille que le Sras qui avait fait 774 morts en 2002-2003 (illustration).

De nombreux pays d’Asie ont renforcé mardi leurs contrôles face à la propagation du nouveau virus semblable au Sras. Ce coronavirus a déjà provoqué la mort de six personnes en Chine et fait craindre une crise sanitaire mondiale, alors qu’un premier cas était signalé mardi aux Etats-Unis.

Un homme d’une trentaine d’années a été hospitalisé à Everett près de Seattle, ont annoncé mardi les Centres de contrôle et de prévention des maladies. L’individu, dont l’identité n’a pas été dévoilée, n’avait visité aucun des marchés d’où ont émané de nombreux cas à Wuhan en Chine. Il avait seulement voyagé dans la région, a déclaré Nancy Messonnier, directrice du centre hospitalier.

Après la Chine, le Japon, la Corée du Sud, la Thaïlande et Taïwan, où six victimes ont été dénombrées, c’est le premier cas du virus signalé chez un humain hors d’Asie. De Bangkok à Hong Kong, de Singapour à Sydney et désormais à Moscou, les autorités procèdent à des contrôles systématiques à l’arrivée des vols en provenance des zones à risques, après que Pékin a confirmé que ce nouveau coronavirus était transmissible entre humains.

 

La Chine a recensé mardi 77 nouveaux cas, portant le total à près de 300, alors que la maladie a fait trois nouvelles victimes à Wuhan (centre), l’épicentre de l’épidémie qui a contaminé plusieurs autres personnes au Japon, en Corée du Sud et en Thaïlande. Un premier cas a été annoncé mardi à Taïwan.

Et 922 patients restaient en observation dans les hôpitaux chinois, selon les chiffres communiqués par les autorités sanitaires. Wang Guangfa, un des médecins de la Commission nationale de la Santé chinoise enquêtant sur l’épidémie, a annoncé mardi sur une télévision de Hong Kong qu’il était infecté par le virus.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) se réunira mercredi pour déterminer s’il convient de déclarer une «urgence de santé publique de portée internationale».

 

Détections thermiques obligatoires

Les autorités thaïlandaises ont mis en place des détections thermiques obligatoires dans les aéroports de Bangkok, Chiang Mai, Phuket et Krabi, pour les passagers en provenance des zones chinoises à risques.

La Thaïlande accueille à elle seule un quart des vols internationaux au départ de Wuhan, ville de onze millions d’habitants où la maladie a été détectée pour la première fois en décembre. A l’occasion du Nouvel An chinois, qui commence ce week-end, autour de 1300 passagers devraient emprunter chaque jour ce trajet et le royaume tient à éviter tout risque d’épidémie.

 

«Alerte maximale»

A Hong Kong, les autorités se disent elles aussi en «alerte maximale», alors que le souvenir de l’épidémie de Sras (syndrome respiratoire aigu sévère) qui y avait fait plusieurs centaines de morts en 2002-2003 hante toujours les esprits.«Nous sommes prêts pour le pire. Nous n’avons pas baissé la garde», a déclaré à la presse Matthew Cheung, numéro deux de l’exécutif hongkongais.

L’aéroport de la ville procède déjà en temps normal au contrôle thermique de tous les passagers. Ceux qui arrivent de Wuhan doivent aussi remplir un formulaire. Ils s’exposent à des sanctions pouvant aller jusqu’à six mois de prison en cas de mensonge.

Les vastes frontières terrestres de la Chine font également l’objet d’un examen minutieux. Au Vietnam, le ministère de la Santé a proclamé un «risque d’infection élevé» et ordonné des contrôles renforcés à sa frontière nord, intense lieu de passage entre les deux pays.

 

Ainsi de la Russie qui a elle aussi annoncé un renforcement des contrôles à ses frontières, notamment à l’aide de caméras thermiques. A l’heure actuelle, aucun passager suspect n’a été signalé, précise l’aéroport.

Selon les autorités russes, près d’un million et demi de Chinois se rendent chaque année en Russie, qui possède une frontière terrestre avec la Chine. L’agence de contrôle sanitaire a également publié une liste de recommandations pour les touristes russes, recommandant d’éviter les marchés et les zoos.

La souche incriminée est un nouveau type de coronavirus, une famille comptant un grand nombre de virus. Ils peuvent provoquer des maladies bénignes chez l’homme (comme un rhume) mais aussi d’autres plus graves comme le Sras.

Isolement, quarantaine

Zhong Nanshan, un scientifique chinois de la Commission nationale de la santé, a déclaré lundi soir que la transmission par contagion entre personnes était «avérée». C’était la première fois qu’une telle affirmation était faite publiquement.

L’OMS estime pour sa part que l’animal semble être «la source primaire la plus vraisemblable», avec «une transmission limitée d’humain à humain par contact étroit».

En plein chassé-croisé dans les transports avant le Nouvel an chinois samedi, qui fait craindre une accélération des contaminations, le président Xi Jinping a appelé lundi à enrayer l’épidémie.

Les consignes n’ont pas tardé à être appliquées. Pékin a annoncé mardi qu’il classait l’épidémie dans la même catégorie que le Sras. L’isolement devient ainsi obligatoire pour les personnes chez qui la maladie a été diagnostiquée. Des mesures de quarantaine peuvent être décrétées.

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