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VOL MH370: des objets flottants aperçus par un satellite

Les autorités malaisiennes ont annoncé samedi que la Chine serait en possession d'images d'objets flottants prises par un satellite. Ces débris pourraient appartenir au Boeing de Malaysia Airlines.

22 mars 2014, 15:19
Les recherches se poursuivent, ici à bord d'un AP-3C Orion de la Royal Australian Air Force.

La Chine est en possession d'images satellite de nouveaux objets flottants qui pourraient appartenir au Boeing 777 de Malaysia Airlines, ont annoncé samedi les autorités malaisiennes. L'appareil a disparu il y a deux semaines.

"L'information que je viens de recevoir est que l'ambassadeur de Chine (à Kuala Lumpur) a reçu des images satellite d'objets flottants dans le couloir sud et qu'ils vont envoyer des navires pour vérifier", a indiqué le ministre malaisien des Transports, Hishammuddin Hussein.

Le couloir sud délimité pour rechercher le vol MH370 s'étend de l'Indonésie au sud de l'océan Indien, où s'effectuent actuellement des recherches après la détection par imagerie satellite de gros objets.

Périmètre étendu

Suite à cette découverte, le périmètre a été étendu et le nombre d'appareils augmenté. Quatre P-3 Orion australiens et néo-zélandais ainsi que deux appareils commerciaux très long courrier devaient ratisser samedi un champ marin de 26'000 km2.

Deux navires marchands, dont le porte-véhicules norvégien St Petersburg, croisent également dans la zone. Un bâtiment ravitailleur de la Marine australienne, le HMAS Success, devait y parvenir dans l'après-midi.

Des yeux et des jumelles

Le procédé "le plus efficace dans ce genre d'opérations est d'utiliser les yeux et une paire de jumelles", a expliqué Olav Sollie, un responsable de l'armateur norvégien Höegh Autoliners, propriétaire du St Petersburg.

Le responsable opérationnel des recherches dans le couloir sud, John Young, a d'ailleurs précisé avoir "replanifié les recherches de sorte que les avions voleront à assez basse altitude pour permettre à des observateurs très qualifiés de regarder par les hublots".

Deux avions chinois sont attendus dans la région dimanche, et des appareils japonais lundi et mardi. De son côté, la Malaisie a demandé aux Etats-Unis de lui fournir des équipements de surveillance sous-marins, une demande à l'étude selon Washington.

Périmètre de 26'000 km2

L'endroit où a été repéré cet objet est à 120 kilomètres du site en pleine mer, dans le sud de l'océan Indien, où un satellite australien a détecté d'autres objets suspects le 16 mars, ont indiqué les autorités chinoises.

D'importants moyens aériens et navals ont été engagés jeudi dans un périmètre de 26'000 km2, à 2500 km au sud-ouest de la ville australienne de Perth, pour récupérer ces objets, sans résultat pour le moment.

Deux couloirs

Deux couloirs ont été délimités pour orienter les recherches: un couloir nord s'étire de la Thaïlande vers l'Asie centrale, un couloir sud de l'Indonésie au sud de l'océan Indien.

La plupart des experts privilégient le couloir sud, estimant que l'avion n'aurait pu voler par exemple au-dessus de la Chine ou d'ex-républiques soviétiques sans être détecté.

Prudence des autorités

Après plusieurs fausses alertes de même nature, la Malaisie et l'Australie ont averti que les objets repérés étaient peut-être parfaitement étrangers au vol MH370.

"Un objet flottant sur la mer depuis aussi longtemps (...) peut avoir coulé au fond", a prévenu le vice-Premier ministre australien Warren Truss, évoquant en outre la possibilité que l'objet repéré par satellite soir un conteneur tombé d'un bateau.

Le Boeing 777 de Malaysia Airlines qui assurait la liaison Kuala Lumpur-Pékin avec 239 personnes à bord, dont 153 Chinois, quatre Français et deux Canadiens, a disparu le 8 mars. L'avion a été dérouté et ses systèmes de communication "délibérément" coupés, selon les autorités malaisiennes.

Pour les familles et les proches des passagers et des membres d'équipage, l'attente est insupportable, d'autant qu'un compte à rebours est enclenché depuis le 8 mars. Passé une trentaine de jours, les batteries qui alimentent les "boîtes noires" de l'appareil et leur permettre d'émettre sous l'eau un signal dans un rayon limité entre 2 et 3 km seront épuisées.

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