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Vol MH370: la Chine envoie sept bateaux pour participer aux recherches

Cinq avions, près d'une dizaine de navires, c'est le dispositif total qui se met en place au fil des jours pour scruter l'immense zone où des satellites ont photographié ce qui pourrait être les débris du Boeing de Malaysia Airlines.

21 mars 2014, 09:44
153 Chinois étaient à bord du vol MH370. Alors que les proches sont toujours dans le doute et l'angoisse, la Chine a décidé d'envoyer 7 navires sur place.

Treize jours après la disparition du B-777 de Malaysia Airlines, entre Kuala Lumpur et Pékin, les recherches se concentrent sur une vaste étendue d'eau glacée à 2500 kilomètres au sud-ouest de Perth, la principale ville de la côte ouest australienne. Très loin de la trajectoire initiale de l'avion qui transportait 239 personnes.

L'enquête a été relancée jeudi par deux larges objets flottants, dont un de 24 mètres. Ils ont été distingués à grand peine sur des images provenant de satellites prises dimanche.

Cinq avions d'Australie, de Nouvelle-Zélande et des Etats-Unis ont pris part aux recherches vendredi. Les premiers survols, jeudi, n'avaient rien donné en raison de mauvaises conditions météo. Le temps s'est éclairci vendredi, ce qui devrait faciliter l'observation des flots.

Mais la zone à couvrir est très loin des côtes. Chaque appareil ne peut effectuer que deux heures d'observation avant de revenir à terre.

Neuf bateaux

Un navire marchand norvégien est arrivé jeudi dans la zone. Un navire australien assez puissant pour remorquer d'énormes débris, est en route. Il n'arrivera toutefois pas sur place avant plusieurs jours.

La Chine, dont 153 ressortissants étaient à bord de l'avion, a dépêché sept navires, selon l'agence officielle Chine nouvelle. Par ailleurs, le brise-glace chinois "Xuelong2 (Dragon des neiges) sera envoyé sur place "aussi rapidement que possible". Il est actuellement amarré dans le port australien de Fremantle, près de Perth.

Opérations complexes

Après plusieurs fausses alertes, les autorités veillaient à souligner la complexité des opérations. Elles rappellent que les objets repérés sur les images ne provenaient peut-être pas du Boeing 777.

De plus, depuis leur détection, ces objets ont pu dériver. Pour le ministre australien de la Défense, David Johnston, c'est un "cauchemar logistique". "Nous sommes dans une région parmi les plus isolées de la planète. En fait, on peut difficilement faire plus isolé", a-t-il dit à la télévision australienne.

La zone des recherches au large de l'Australie est éloignée de tout, y compris des principales voies maritimes. "C'est vraiment complètement perdu", indique Tim Huxley, directeur d'une société de fret maritime à Hong Kong.

Enquête relancée

Mais cette piste n'en relance pas moins l'enquête, engluée depuis des jours dans la confusion, les récriminations, les fausses pistes et les plus folles rumeurs. Le vol MH370 assurant la liaison Kuala Lumpur-Pékin s'est volatilisé peu après son décollage le samedi 8 mars à 00h41 (17h41 en Suisse vendredi).

A mi-chemin entre les côtes de Malaisie et du Vietnam, l'avion a changé de cap, vers l'ouest, à l'opposé de son plan de vol. Ses systèmes de communication ont été désactivés "de manière délibérée" selon les autorités malaisiennes.

Trois scénarios

Ces éléments ont placé les pilotes au centre de l'enquête, mais les investigations menées jusqu'ici n'ont rien donné de probant sur ces deux hommes. Les antécédents des passagers ont aussi été examinés, là encore sans résultat.

Trois scénarios ont été évoqués pour tenter de comprendre cette disparition. Ce sont un détournement, un sabotage par les pilotes et une crise d'une extrême gravité en plein vol qui a laissé l'équipage incapable d'agir tandis que l'avion volait sous pilote automatique pendant huit heures, jusqu'à épuisement de son carburant.

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