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VOL MH370: tensions entre officiels malaisiens et les familles

Nouveaux échanges houleux entre les officiels malaisiens et les familles de disparus samedi à Pékin. La police a dû s'interposer.

22 mars 2014, 07:52
La détresse des proches des disparus s'est exprimée par la colère samedi à Pékin.

Des proches de Chinois disparus à bord du Boeing de la Malaysia Airlines ont de nouveau laissé exploser leur colère en rencontrant samedi à Pékin des responsables malaisiens. Les policiers ont même dû intervenir pour contenir les débordements.

La réunion, dans un hôtel de la capitale chinoise, a été émaillée d'invectives et de scènes de pleurs, les familles chinoises étant pour beaucoup convaincues que Kuala Lumpur leur cache des choses depuis le départ. "Gouvernement de Malaisie, dites la vérité! Et rendez-nous les nôtres!", ont scandé des personnes de l'assistance.

"Le gouvernement malaisien nous trompe, il n'ose pas nous faire face, le gouvernement malaisien est le pire des meurtriers", ont-elles martelé, même si rien n'est venu étayer l'hypothèse d'un "complot" politique pour expliquer la disparition de l'avion de ligne.

"Nous n'en pouvons plus! On nous propose seulement de l'argent en compensation afin que nous partions, mais nous nous perdons notre famille", s'est emportée une femme. "Ici nous sommes en Chine! Nous continuerons à attendre et nous ne partirons pas!"

Menacés par des Chinois dans la salle, les officiels malaisiens ont même précipitamment quitté la tribune, des policiers s'interposant pour qu'ils ne soient pas molestés. Il y avait 153 Chinois à bord du Boeing 777 de la Malaysia Airlines à destination de Pékin quand il s'est volatilisé le 8 mars des écrans radars civils, une heure après son décollage de Kuala Lumpur.

Huées et éruptions de colère

Dans cet hôtel de Pékin où séjournent les proches des disparus et où sont organisées des rencontres régulières avec des responsables de la Malaysia Airlines, les aléas de l'enquête, les démentis et les espoirs déçus ont durablement entamé la confiance.

Vendredi avait été organisée dans l'hôtel une première rencontre entre les familles et des représentants des autorités malaisiennes. La réunion avait également donné lieu à des échanges houleux, des huées et des éruptions de colère.

Les recherches sont entrées samedi dans leur troisième semaine. Elles mobilisent des dizaines d'avions et de navires civils et militaires, dotés des technologies les plus modernes. Des satellites ont aussi été redéployés et les Etats d'Asie-Pacifique ont passé au crible leurs données radars. Les avions volent à basse altitude et le travail d'observation se fait à l'oeil nu.

Après plusieurs fausses alertes de même nature, la Malaisie et l'Australie ont prudemment averti que les objets repérés étaient peut-être parfaitement étrangers au vol MH370. Et s'ils s'avéraient appartenir au Boeing, ils ont pu dériver plusieurs jours durant et la localisation de l'épave de l'avion n'en serait pas moins difficile.

Surveillance sous-marine

La Malaisie a demandé vendredi aux Etats-Unis de lui fournir des équipements de surveillance sous-marins pour l'aider dans les recherches. Les Etats-Unis ont lourdement investi dans le développement de technologies de surveillance de sous-marins ou de torpilles.

 

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