JEAN-JACQUES MÉVEL
La saison des référendums est ouverte. À 78 jours du vote des Britanniques, les Néerlandais se rendent aux urnes aujourd’hui pour un scrutin d’apparence accessoire. Mais la victoire annoncée du «non» à cette consultation risque bien de crisper les nerfs et d’empoisonner un peu plus le climat européen, sur le continent comme pour l’avenir du Royaume-Uni.
Les Pays-Bas ont une image de trouble-fête parmi les pays fondateurs de l’UE. En 2005, ils avaient rejeté le traité de Constitution européenne, trois jours après que la France en eut fait tout autant. Cette fois le référendum néerlandais s’inscrit sur une spirale de pessimisme, liée aux doutes des électeurs, au suspense britannique et à l’impuissance politique de l’Europe.
Ce devait être une simple formalité. La Haye est la dernière des 28 capitales à n’avoir pas ratifié l’accord d’association conclu l’an dernier avec l’Ukraine, un traité-valise qui encadre les liens politiques, culturels...