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Vote symbolique: la Catalogne saisit la justice

Alors que Madrid a décidé de contester la tenue d'un vote symbolique de la Catalogne sur son indépendance, les nationalistes ont annoncé lundi avoir saisi à son tour la justice.

04 nov. 2014, 07:26
Drapeaux espagnols et catalans se sont mêlés à Barcelone.

L'exécutif catalan a annoncé lundi avoir saisi à son tour le tribunal constitutionnel après la décision de Madrid de contester une consultation symbolique sur son indépendance. Le scrutin doit avoir lieu dimanche dans cette région du nord de l'Espagne.

Un véritable référendum consultatif prévu depuis dix mois et organisé par l'exécutif a déjà dû être abandonné, mi-octobre, suite à une première saisine du tribunal, qui l'a suspendu.

Du coup, le président catalan, le nationaliste conservateur Artur Mas, a décidé d'organiser ce vote symbolique supervisé par des bénévoles, sans recensement électoral et sans commission électorale, en espérant faire un coup politique démontrant que les Catalans sont de plus en plus nombreux à vouloir faire sécession.

Dans un premier temps objet de moquerie de la part de Madrid, la consultation a finalement été jugée anticonstitutionnelle par l'exécutif, qui veut aussi la faire interdire. Elle estime qu'elle offre "encore moins de garanties démocratiques" que la première.

Décision mardi

Une porte-parole du tribunal constitutionnel a indiqué lundi que cette instance siégerait mardi pour examiner la demande du gouvernement et serait peut-être amenée à trancher dans la foulée, le jour même.

"La suspension (...) est matériellement impossible à exécuter", a prévenu le porte-parole de l'exécutif catalan. Cette consultation a pour objet de permettre "l'exercice de droits aussi fondamentaux que la liberté idéologique et la liberté d'expression", a-t-il dit.

La Generalitat (exécutif catalan) souhaite que quelque 5,4 des 7,5 millions de Catalans participent au vote. Elle l'a ouvert, sous certaines conditions, aux étrangers et aux jeunes âgés de plus de 16 ans.

Madrid de son côté affirme qu'il s'agit d'un référendum qui ne dit pas son nom, un genre de consultation qui ne peut être organisée que par l'Etat espagnol. Le gouvernement espagnol assure par ailleurs que seuls l'ensemble des Espagnols peuvent se prononcer sur l'avenir de la Nation.

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