Surgissant au-dessus de la jungle, la carlingue ventrue d’un P3 Orion a survolé, vendredi dernier, le champ de bataille de Marawi, où l’armée philippine peine à venir à bout des djihadistes se réclamant du groupe Etat islamique (EI). Cet avion espion américain a pu offrir des informations précieuses aux militaires déployés par le président Rodrigo Duterte, confronté à de farouches poches de résistances dans cette ville, dont l’essentiel des 200 000 habitants ont fui les combats sanglants. En dépit de bombardements nourris et du déploiement d’hélicoptères d’attaque lourdement armés, et de la mort d’au moins 200 islamistes, les forces de Manille n’ont pas tenu leur objectif: reprendre Marawi, le Jour de l’indépendance nationale, lundi 12 juin.
Pour le symbole, les militaires ont hissé les couleurs nationales au-dessus de la ville, où la bannière noire de l’EI avait flotté suite à l’offensive surprise des djihadistes, le 23 mai. Cependant, Manille reconnaît...