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Washington va frapper l'EI en Syrie dans une campagne "acharnée"

Les Etats-Unis ne se préparent pas à une intervention aérienne massive contre les combattants de l'Etat islamique en Syrie, mais à des frappes ciblées.

16 sept. 2014, 19:44
Les Etats-Unis évoquent une campagne "acharnée et longue".

"Si nous en arrivons au point où j'estime que nos conseillers doivent accompagner les troupes irakiennes dans leur offensive contre des cibles de l'Etat islamique, c'est ce que je recommanderai au président", a déclaré le général américain Martin Dempsey au Sénat. Les missions se feront "au cas par cas", a-t-il ajouté.

En Irak, le Pentagone n'exclut pas d'envoyer des conseillers militaires au front pour épauler l'armée irakienne dans son offensive contre les jihadistes.

La future campagne aérienne en Syrie, a souligné le secrétaire à la Défense Chuck Hagel lors de la même audition au Sénat, visera "les sanctuaires de l'Etat islamique en Syrie. Cela comprend ses centres de commandement, ses capacités logistiques et ses infrastructures".

Elle "sera acharnée et longue", a renchéri le général Dempsey. Le commandement central de l'armée américaine doit détailler mercredi devant le président les contours du plan d'intervention en Syrie.

Sauver les chrétiens

Les bombardements des positions de l'Etat islamique ne suffisent pas et sont même dangereux, a affirmé le patriarche de l'Eglise catholique chaldéenne, Louis Raphaël Sako, basé à Bagdad. Avec sept autres dignitaires religieux, il a lancé un appel à sauver les chrétiens en Irak et en Syrie.

"Il faut que des troupes internationales soient déployées sur le terrain. Des garanties internationales sont nécessaires pour libérer les villages chrétiens" et permettre aux habitants de revenir chez eux, a estimé le patriarche catholique.

Raids américains vers Bagdad

Mardi, pour la première fois, des avions de chasse américains ont visé une position du groupe près de Bagdad, à 25 km au sud-ouest de la capitale. La ville de Sadr al-Youssoufiya se situe entre le bastion jihadiste de Fallouja et la zone d'affrontements de Jourf al-Sakhr, où l'armée irakienne appuyée par des milices peine à tenir ses positions.

Au nord du pays, les combattants kurdes ont repris plusieurs villages chrétiens. Les peshmergas "ont réussi à expulser les militants (de l'EI) de quatre villages à l'ouest d'Erbil et à en prendre le contrôle", a indiqué un responsable irakien en mentionnant les localités de Hassan al-Sham, Syudan, Bahra et Jisr al-Khadhr.

Appel à l'union d'al-Qaïda

Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et al-Qaïda dans la Péninsule arabique (Aqpa) ont de leur côté appelé les factions islamistes combattant en Syrie et en Irak à faire taire leurs rivalités et à s'unir contre l'alliance que tentent de constituer les Etats-Unis.

Dans un communiqué commun, initiative rare, les deux organisations affiliées au réseau al-Qaïda appellent les groupes islamistes rivaux à cesser "les luttes intestines" et à s'unir contre "la campagne américaine et son alliance diabolique" qui cherchent à "nous briser morceau par morceau".

Cet appel fait suite à l'engagement pris lundi à Paris par 27 pays arabes et occidentaux, ainsi que trois organisations internationales, à soutenir le nouveau gouvernement irakien par "tous les moyens nécessaires, y compris une aide militaire appropriée".

La Syrie a regretté de n'avoir pas été conviée aux discussions, estimant que "la lutte antiterroriste ne devrait pas être une (séance) de relations publiques".

Avion syrien abattu par l'EI

Le régime de Damas a perdu mardi un avion militaire, abattu par l'EI alors qu'il bombardait Raqa, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). L'armée syrienne effectue des frappes aériennes quasi quotidiennes sur cette ville, fief des djihadistes en Syrie.

D'après Rami Abdelrahman, directeur de l'OSDH, c'est la première fois que les radicaux sunnites abattent un appareil syrien depuis qu'ils ont proclamé fin juin un califat sur les territoires dont ils se sont emparés en Irak et en Syrie.

Ankara envisage une zone tampon

La Turquie, qui ne participera pas aux opérations militaires aux côtés des Etats-Unis, envisage d'établir une zone tampon le long de sa frontière avec la Syrie et l'Irak pour faire face à la menace des combattants jihadistes, a rapporté le président Recep Tayyip Erdogan.

Le gouvernement turc est critiqué par ses alliés occidentaux pour avoir fourni aux militants radicaux, y compris ceux de l'EI, armes et équipements dans les villes proches de la frontière avec la Syrie. La Turquie, qui a toujours nié cette assistance, espérait ainsi accélérer la chute du régime du président syrien Bachar al-Assad.

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