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WikiLeaks: Julian Assange arrêté par la police dans l'ambassade d'Equateur

La police britannique a arrêté Julien Assange, le fondateur de WikiLeaks, dans l'ambassade d'Equateur à Londres.

11 avr. 2019, 12:12
Les Etats-Unis ont très rapidement demandé l'extradition de Julian Assange. Il risque la prison à perpétuité.

Le fondateur de WikiLeaks a été arrêté à l'ambassade d'Equateur à Londres, où il était réfugié depuis sept ans, a annoncé jeudi Scotland Yard. Quito a précisé avoir "de manière souveraine" retiré l'asile diplomatique à Julian Assange.

"Julian Assange, 47 ans, a été arrêté aujourd'hui, jeudi 11 avril, par des agents du service de la police métropolitain (MPS) à l'ambassade d'Équateur", a annoncé Scotland Yard, expliquant que l'arrestation a été menée en vertu d'un mandat de juin 2012 délivré par le tribunal londonien de Westminster, pour non présentation au tribunal.

 

 

M. Assange a été placé en garde à vue dans un commissariat londonien et sera "présenté au tribunal de Westminster dès que possible". L'homme a été porté hors de la représentation diplomatique équatorienne peu après 11h00 par six policiers habillés en civil jusqu'à un fourgon de police, selon une vidéo de son arrestation.

L'arrestation a été confirmée par le ministre britannique de l'Intérieur, Sajid Javid. "Julian Assange fera face à la justice au Royaume-Uni", a tweeté M. Javid, ajoutant que "personne n'est au-dessus des lois".

Londres "étrangle la liberté"

WikiLeaks a réagi sur le même réseau social en accusant l'Equateur d'avoir "illégalement mis fin à l'asile politique d'Assange, en violation du droit international" et avoir "invité" la police britannique dans l'enceinte de l'ambassade. De son côté, Moscou a rapidement réagi en accusant Londres d'"étrangler la liberté".

 

 

Le président équatorien a pour sa part défendu sur Twitter le retrait du statut d'asile à Julian Assange, une décision présentée comme "souveraine" et prise "après ses violations répétées des conventions internationales et des protocoles de la vie quotidienne".

Le gouvernement du président Lenin Moreno a récemment dénoncé des atteintes répétées de la part de Julian Assange aux règles régissant ses conditions d'asile dans l'ambassade équatorienne.

Depuis octobre, Quito appliquait au fondateur australien de WikiLeaks un protocole qui régule notamment ses visites et ses communications à l'intérieur de la légation, et prévoyait aussi que son non-respect implique un retrait de l'asile.

Le lanceur d'alerte Edward Snowden a regretté jeudi un "jour sombre pour la liberté de la presse". 

"Les images de l'ambassadeur d'Equateur invitant la police secrète dans l'ambassade pour traîner dehors un éditeur - que cela plaise ou non - de matériaux journalistiques primés finira dans les livres d'histoire. Les critiques d'Assange peuvent se réjouir, mais c'est un jour sombre pour la liberté de la presse", a indiqué sur Twitter l'ancien consultant de la NSA.

Réouverture d'enquête demandée

Julian Assange s'est réfugié dans l'ambassade en 2012 pour éviter d'être extradé vers la Suède, où il était accusé de viol, un dossier depuis classé. La plaignante a toutefois annoncé jeudi demander la réouverture de l'enquête.

L'Australien de 47 ans, naturalisé équatorien en 2017, était sous le coup d'un mandat d'arrêt britannique pour violation de ses conditions de liberté surveillée. Ses soutiens redoutent avec cette arrestation qu'il soit extradé vers les Etats-Unis pour la publication en 2010 sur son site de milliers de documents confidentiels du département d'Etat et du Pentagone.

 

En savoir plus : WikiLeaks: la justice britannique maintient le mandat d'arrêt contre Assange

 

Julian Assange a fondé en 2006 WikiLeaks, qui s'est fait connaître du grand public trois ans plus tard avec la publication de centaines de milliers de messages de bipeurs envoyés aux Etats-Unis le 11 septembre 2001.

L'ONG est ensuite allée crescendo dans ses révélations, publiant la vidéo d'une bavure de l'armée américaine en Irak, puis des milliers de documents militaires sur l'Afghanistan. Au total, le site revendique avoir publié "plus de 10 millions de documents" concernant la finance, le divertissement ou la politique.

 

 

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