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Yémen: l'aéroport de Sanaa fermé sous la menace de militaires

L'aéroport de Sanaa au Yemen est fermé depuis samedi. Les militaires envisageraient d'abattre tout avion décollant ou atterrissant.

07 avr. 2012, 15:52
captureyemen

L'aéroport de Sanaa était fermé samedi à la suite de menaces de militaires fidèles à l'un des proches de l'ancien président Ali Abdallah Saleh. Selon une source aéroportuaire, ceux-ci envisageaient d'abattre tout avion décollant ou atterrissant.

"Aucun avion n'a décollé ou atterri depuis que ces militaires ont lancé leur menace vendredi soir", a déclaré cette source, ajoutant que des membres de la tribu des Hamdane, fidèles à l'ancien président Saleh, participaient également au siège de l'aéroport.

Ces hommes armés sont conduits par l'un des chefs de cette tribu, Naji Jamaane, selon la même source.

L'aéroport de Sanaa est encerclé par des militaires fidèles au commandant des forces aériennes, le général Mohamed Saleh al-Ahmar, un demi-frère de l'ancien président. Le général a été démis de ses fonctions vendredi par décret présidentiel, mais il refuse toujours de quitter son poste tant que plusieurs hauts responsables du ministère yéménite de la Défense, dont le ministre lui-même, n'auront pas été limogés, selon une source militaire.

Le gouvernement yéménite a pour l'instant gardé le silence sur ce défi, la commission militaire se contentant d'annoncer l'accélération du démantèlement des barricades, vestiges des combats entre partisans et adversaires de M. Saleh à Sanaa.

Refus des ordres

Dans un ordre adressé à ses troupes, le général al-Ahmar a demandé de "ne pas appliquer la décision présidentielle" tant que le ministre Mohamed Nasser Ahmed et le chef d'état-major Ali al-Achwal resteraient en poste. Il réclame aussi l'exil de plusieurs figures de la puissante tribu des Hached, selon cette source militaire.

Les forces aériennes étaient secouées depuis plusieurs mois par un mouvement de contestation réclamant le départ du général al-Ahmar.

Les détracteurs de l'ancien président du Yémen Ali Abdallah Saleh accusent ce dernier de chercher à entraver la transition politique. M. Saleh reste en effet président du Congrès Populaire Général (CPG, ancien parti au pouvoir), et ses proches contrôlent toujours les principaux organes de sécurité, notamment son fils aîné Ahmed, qui commande la Garde républicaine, l'unité d'élite de l'armée.

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