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Yémen: la coalition arabe a utilisé pour la troisième fois des mines antipersonnel

Amnesty International dénonce une utilisation de mines antipersonnel au Yémen. La coalition arabe menée par l'Arabie saoudite a fait usage, pour la troisième fois, de ces armes à sous-munitions en février dernier. Le pays n'a pas ratifié la convention d'Oslo qui les proscrit.

09 mars 2017, 07:25
Le conflit au Yémen a déjà fait 7'500 morts et 40'000 blessés.

La coalition militaire arabe opérant au Yémen sous commandement saoudien a utilisé des roquettes à sous-munitions de fabrication brésilienne, a accusé jeudi Amnesty International. Il s'agit de la troisième utilisation de telles armes en seize mois. L'organisation de défense des droits de l'homme précise que la coalition a utilisé ces roquettes le 15 février lors d'une attaque contre trois zones résidentielles et des terrains agricoles dans la province de Saada (nord).

Cette attaque dans le bastion des rebelles chiites Houthis a fait deux blessés, selon Amnesty qui indique que la coalition a déjà utilisé ce type d'arme au Yémen en octobre 2015 et mai 2016. Les armes à sous-munitions peuvent contenir plusieurs centaines de mini-bombes, qui se dispersent sur un vaste périmètre, mais n'explosent pas toutes, se muant de facto en mines antipersonnel tuant et mutilant en majorité des civils pendant et après les conflits (voir vidéo).

 

 

Convention pas ratifiée

Une centaine de pays ont ratifié la convention d'Oslo de 2008 interdisant les bombes à sous-munitions, mais l'Arabie saoudite et les Etats-Unis notamment ne l'ont pas fait.

La coalition arabe intervient militairement au Yémen depuis mars 2015 afin de soutenir le président de ce pays Abd Rabbo Mansour Hadi contre les Houthis, alliés aux partisans de l'ancien chef d'Etat Ali Abdallah Saleh. Régulièrement accusée d'avoir tué des civils lors de ses bombardements aériens, elle avait admis le 19 octobre avoir fait "un usage limité" de bombes à sous-munitions britanniques de type BL-755. L'Arabie saoudite avait par la même occasion fait savoir qu'elle n'utilisait désormais plus ces bombes.

Le conflit au Yémen a fait plus de 7500 morts et 40'000 blessés, selon l'ONU.

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