Un employé français du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) enlevé en avril sur la côte nord-ouest du Yémen, a été libéré sain et sauf, a annoncé samedi l'organisation. Le Yémen est le théâtre de fréquents enlèvements d'étrangers par les tribus fortement armées.
Le Français avait été capturé le 21 avril à une trentaine de kilomètres de la ville d'Hodeida, sur la mer Rouge, alors qu'il se rendait dans un véhicule du CICR vers un aérodrome.
"Il a été remis vendredi à des représentants du CICR par Ansar al Charia (ndlr, un groupe islamiste lié à Al Qaïda)", a précisé un porte-parole du CICR à Genève. "Nous ignorons qui étaient ses ravisseurs", a-t-il ajouté.
"Nous sommes soulagés et extrêmement heureux que notre collègue soit de retour parmi nous et en bonne santé", a pour sa part indiqué Éric Marclay, chef des opérations du CICR au Yémen.
Les chauffeurs déjà libérés
Il a souligné que "son retour marque la fin de dures et interminables journées, pleines d'angoisse pour lui et sa famille, pour l'équipe ici au Yémen et pour ses amis".
Les deux chauffeurs qui se trouvaient en compagnie du Français avaient été libérés peu après avoir été enlevés.
Le CICR compte plus de 200 collaborateurs dont 50 expatriés au Yémen. Il fournit des secours aux personnes déplacées et démunies, ainsi que du matériel médical et des médicaments aux structures médicales.
Plus de 200 personnes ont été enlevées au Yémen ces quinze dernières années. Elles ont en grande majorité été libérées saines et sauves.