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Comment bien planter un arbre

Un fruitier, un arbuste ou une espèce ornementale? Avant de sortir le grand jeu, posez-vous les bonnes questions pour réussir votre coup et vous éviter des tas d’ennuis.

07 sept. 2020, 20:00
Lonay, samedi 8 octobre 2016
40 ans de la réserve naturelle communale de Bomelet à Lonay. Plantation de plants, Lucie

Sigfredo Haro

Que ce soit à titre décoratif, pour ombrager ou contribuer à la sauvegarde de l’environnement, en vue d’offrir un refuge à la faune sauvage ou de récolter des fruits, planter un arbre n’est jamais un acte anodin. 

Ne sortez pas la bêche avant d’avoir mûrement réfléchi à toute une série de paramètres: l’orientation du vent, la nature du sol, l’altitude, l’existence ou non d’un microclimat, sans oublier de consulter les restrictions légales en la matière. Se renseigner sur la taille adulte du spécimen choisi, sur son allure à l’entre-saison peut s’avérer utile.

Va-t-il attirer des oiseaux ou des abeilles? Est-il sensible aux ravageurs? Ses pives vont-elles parsemer les alentours? Sera-t-il précoce ou tardif? Va-t-il croître rapidement ou faudra-t-il attendre des lustres avant d’admirer ses ramures? S’il est planté dans une pente, comment vont s’écouler les eaux? Existe-t-il un risque d’érosion?

La plantation d’un arbre ou d’un arbuste n’a pas la même incidence sur son environnement. Un simple petit noisetier bénéficiant de suffisamment d’espace peut acquérir une belle envergure, sans toutefois concurrencer un géant tel que le noyer. 

Respectez l’harmonie du jardin

Placer un arbre de haute futaie à proximité immédiate de la maison n’est pas sans danger, comme le relève notre paysagiste Benoît Thurre: «Lors d’intempéries, il n’est jamais exclu que ses frondaisons ne se fracassent contre la façade.

Ses racines sont aussi susceptibles d’endommager les fondations de la maison ou le revêtement d’une terrasse.» Une fois que ces questions ont trouvé réponse, vient le moment de choisir l’essence de son spécimen. Règle n° 1: il est toujours plus facile de faire pousser un arbre dans son habitat naturel.

«Immobiliser un arbre favorise son enracinement. Tuteurez systématiquement avec un ou trois piquets selon le volume de l’arbre planté.»
Benoît thurre,  paysagiste 

«Privilégiez donc de préférence une variété locale plutôt qu’exotique ou invasive, dans la même gamme que les espèces déjà existantes dans votre jardin. Vous y gagnerez en harmonie.» À cette étape de la réflexion, les conseils d’un pépiniériste ou d’un paysagiste se révèleront précieux.  

En automne de préférence

C’est le moment de creuser! La meilleure période pour planter un arbre ou un arbuste, c’est l’automne, quand la sève est redescendue et que les feuilles sont tombées. L’adage «À la sainte Catherine (25 novembre), tout bois prend racine» se vérifie. Mais cette opération est également praticable en hiver, hors période de gel, ou au printemps, avant les grosses chaleurs estivales.

En résumé, la période comprise entre début septembre et fin avril est la plus propice. Derniers conseils de Benoît Thurre pour mettre toutes les chances de son côté: «Les arbres à racines nues nécessitent une plantation rapide.

«Les arbres à racines nues nécessitent une plantation rapide. Plantez, arrosez abondamment et taillez.»
benoît thurre, paysagiste 

Plantez, arrosez abondamment et taillez. Pour les arbres en containers ou en motte, la reprise est quasi garantie à condition de bien démêler voire de raccourcir le chignon racinaire.»

Faut-il arroser un arbre fraîchement planté?

Oui, copieusement mais sans le noyer. Renouvelez régulièrement cette opération dans les semaines qui suivent, en fonction des conditions climatiques. Les arbres fruitiers et à coques sont plus gourmands en eau. Faut-il le protéger? On recommande généralement de pailler le pied de l’arbre pour le protéger des champignons et limiter la pousse des mauvaises herbes tout en maintenant le sol frais et humide. Quelques centimètres de copeaux, paille, feuilles ou tonte de gazon suffisent. Si vous avez du gibier ou des ruminants dans les parages, un manchon de grillage disposé autour de l’arbre se révèle utile pour éviter les grignotages de bourgeons et d’écorce. Il existe aussi des répulsifs naturels. Faut-il le tailler? Pas nécessairement, sauf s’il y a des branches cassées, mortes ou malades. Et bien sûr dans le cas où vous plantez un arbre aux racines nues

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