Ses obsèques auront lieu vendredi au Centre funéraire de Montoie à Lausanne. Depuis juillet, l'auteur était en résidence à la Maison de l'écriture à Montricher pour six mois. Il travaillait à un projet dédié aux personnes incarcérées à tort aux Etats-Unis.
Allemand par sa mère, franco-égyptien par son père, Philippe Rahmy était né en 1965 à Genève. Atteint d'ostéogenèse imparfaite, la maladie des os de verre, le poète avait fait de l'écriture sa colonne vertébrale. Il est décédé d'une rupture de l'aorte.
Une enfance à Crans-près-Céligny
Philippe Rahmy a connu l'hôpital et l’isolement "à haute dose" depuis sa naissance. Pendant son enfance à Crans-près-Céligny, il a découvert le pouvoir des mots et de la littérature.
Après des études d'archéologie à Paris, interrompues par la maladie, Philippe Rahmy a fréquenté la Faculté des Lettres de l'Université de Lausanne, où il a rencontré son épouse Tanja. Il écrit plusieurs recueils de poésie, avant d'être invité dans une résidence d'écrivains à Shangaï, séjour qui lui inspire son premier roman "Béton armé" en 2013.
Plusieurs prix
Son dernier récit "Monarques" est paru au mois d'août aux Editions de la Table Ronde. Il mêle histoire et biographie, interroge la migration, la fraternité et la responsabilité politique.
L'écrivain avait remporté plusieurs prix, dont le prestigieux Prix Rambert 2016 pour le roman "Allegra", une errance qui a pour théâtre la ville de Londres avant les Jeux olympiques. Il a aussi reçu l'un des prix suisses de littérature 2017 décernés par l'Office fédéral de la culture.