«Croyez-moi j’en ai pleuré, mais nous n’avons malheureusement pas d’autre solution en vue.» Bernard Ebener, municipal des forêts, ne peut cacher son émotion. A l’arrière du collège des Chavannes à Cossonay, une grande partie d’un cèdre de 30 mètres sera abattue lundi par une entreprise spécialisée. «Son tronc est divisé en deux. Nous sommes dans l’obligation d’abattre la partie menaçante.»
Sur le banc des accusés, la tempête "Burglind", qui l’a considérablement affaibli en fin d’année. «Une branche est tombée suite aux rafales de vent tempétueuses, continue le municipal. C’est là que nous avons constaté que le tronc principal était fissuré. Avec le poids des autres branches, il n’aurait de toute manière pas fait long feu.»
"Nous ne pouvons prendre aucun risque" -Valérie Induni, municipale des écoles
Depuis, malgré l’émotion que cette nouvelle apporte aux habitant, le constat est indéniable. «Vu sa proximité avec l’Unité d’accueil pour les écoliers (UAPE) et du fait qu’il trône sur un passage très fréquenté, nous ne pouvons prendre aucun risque», continue Valérie Induni, municipale de écoles.
En attendant, les élèves suivront les cours de l’UAPE au foyer communal dans le bâtiment du Pré aux Moines jusqu’aux travaux d’abattage. «Du moment que l’on sait qu’il y a un danger, nous devons prendre des mesures adéquates», souligne cette dernière.
Consolation tout de même pour toutes les âmes d’Idéfix, affectées par cette nouvelle: «Le tronc condamné sera coupé à hauteur de 5 mètres et nous réfléchirons à en faire une œuvre d’art afin de lui assurer une pérennité», termine Bernard Ebener. L’autre partie, en sursis, fera l’objet d’observation rigoureuse des autorités ces prochaines semaines.