Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Apples: "Mon rêve s'est enfin réalisé"

Le 27 décembre 2012, Nicolas, Isabelle, Dylan et Alexis Blaser quittaient Apples pour la France. Bilan.

27 déc. 2013, 09:50
data_art_7659918.jpg

fmorand@lacote.ch

Pas le temps de demander comment ça va que Nicolas Blaser répond "Le top!" . Son visage est plus illuminé que jamais. "Mon rêve s'est enfin réalisé. Je me lève le matin et c'est un plaisir" , ajoute-t-il, un sourire encore plus grand sur son visage. Il y a un an, jour pour jour, lui, sa femme Isabelle et leurs deux garçons, Dylan et Alexis, quittaient Apples pour rejoindre Onglières, dans le département du Jura (France). Celui qui a vécu toute sa jeunesse à Givrins était sur le point de réaliser son rêve de toujours: avoir son exploitation agricole avec des vaches (lire "La Côte" du 27 décembre 2012).

 

Moments de doutes

 

"Les six premiers mois, j'ai eu des coups de blues , avoue Isabelle Blaser. Surtout quand les personnes repartaient après être venues nous trouver." Puis, le long hiver a fait place au printemps qui s'est vite transformé en été, saison plus propice aux rencontres. "A cette période, on doit descendre les vaches de l'autre côté de la route et les gens sortent de leur maison pour nous regarder passer et papoter un moment" , illustre-t-elle. Car s'il y a une chose qui impressionne, c'est le réseau que le couple de Vaudois a réussi à se construire. En quelques mois, ils ont intégré diverses sociétés. Isabelle est par exemple présidente de l'association des parents d'élève, Nicolas a rejoint divers groupements liés au métier d'agriculteur. Mais l'excellente entente qui règne entre Gérard Dole, l'ancien propriétaire de l'exploitation et le couple Blaser y est également pour quelque chose. "Partout où on allait ensemble, il me présentait aux gens" , souligne Nicolas Blaser. Et quand ils doivent se rendre en Suisse pour un mariage ou souhaitent prendre quelques jours des vacances, Gérard Dole est heureux de les dépanner. "Cet été, il nous a aussi aidés pour les foins , précise Isabelle Blaser. Il est vraiment super, tant avec nous qu'avec les enfants. C'est un peu le grand-papa."

Avec trois autres couples de jeunes agriculteurs, les Blaser ont trouvé des amis avec qui partager de bons moments, découvrir la région et s'entraider. Si Nicolas Blaser trait les vaches le matin, sa femme s'en occupe le soir; et l'été, ils se partagent un dimanche sur deux. "Pour 2014, on est en train de regarder avec un copain pour s'en occuper un dimanche sur deux" , explique-t-elle. Ainsi, pendant que son mari irait traire les vaches de leurs amis, elle s'occuperait des leurs et, le week-end suivant, pourrait profiter d'un dimanche en famille, sans contrainte d'être de retour à l'heure pour aller à l'écurie.

 

Devenir Français sur papier

 

Au 1 er janvier 2013, la ferme du Clos du Dard comptait 27 vaches; un an après, elles sont 40 à brouter. Elles produisent quelque 290 000 litres de lait par an pour terminer en Comté, le fromage de la région. Les objectifs, tant en terme de taille de l'exploitation que de travaux à effectuer, sont atteints. Seul le projet des chambres d'hôtes est repoussé de quelques mois. Et du point de vue administratif? " Ç a commence à aller, mais il y a encore pas mal de choses qui m'échappent" , répond Isabelle Blaser. Les termes et procédures ne sont évidemment pas identiques qu'en Suisse. "Et ce n'est pas le même rythme non plus. Quand tu as besoin de quelque chose, il ne faut pas être pressé, rigole le couple. Des fois, c'est un peu agaçant." Mais pas au point de les décourager. Nicolas Blaser songe même à prendre la nationalité française. "J'aimerais me mettre du Conseil, afin de pouvoir m'investir dans la vie du village."

Votre publicité ici avec IMPACT_medias