«Ce n’est pas romantique comme dans les films, la réalité est parfois plus crue», prévient Nicola Toscano de son accent chantant, tout droit venu des Grisons. Et pourtant, en ce lundi 31 décembre, lorsque l’on rejoint le berger et ses 427 agneaux, un peu en dessous de Bavois, l’image semble idyllique. Le berger grison vient de faire un feu, il attend le café chaud qu’on lui avait promis. Le soleil vient de percer le brouillard matinal, l’âne Pipo broute sagement, entouré des bêtes toutes tranquilles, sous l’œil attentif – néanmoins – du berger et des trois chiens prêts à bondir au moindre signal de leur maître.
Hommes – Stefano Balocchi est venu passer un peu de temps avec son ami – et bêtes ont passé la nuit là, à l’abri d’une clairière à proximité de la forêt. La quiétude des lieux et leur configuration ont fait qu’il n’a même pas...