Tout a commencé il y a quelques mois quand le responsable du centre des jeunes, Patrick Ouellet, décide de monter un projet intitué "ma petite entreprise", où les adolescents apprendraient à être en emploi. Avec sa collègue Sarah Rochat Mascolo, ils créent des offres d'emploi et trouvent des encadrants professionnels pour réaliser les travaux.
"Ca m'a hyper stressée", racontre Anja. "Je ne savais pas quoi répondre", ajoute sa copine Mauranne à propos de l'entretien d'embauche. Car les deux filles, comme les neuf autres jeunes, ont dû rédiger une lettre de motivation, créer un CV et passer un entretien d'embauche, filmé, pour décrocher l'un des postes.
Onze postes de travail dans trois ateliers
Trois ateliers étaient à pourvoir: celui de la menuiserie (4 places) pour changer les fenêtres de la salle concernée, celui de la décoration (4 places), pour mettre des couleurs dans la pièce et l'atelier film/reportage (2 places) pour en garder un souvenir.
Tous déclarent avoir apprécié l'expérience. Le menuisier en herbe, Jérôme, retient la colle bleue qui a laissé des traces sur les doigts et les habits. Dorian s'est éclaté lorsqu'il a fallu arracher les vieilles fenêtres et Jérémie a tout aimé. "Même si la lettre m'a pris 4 heures, c'était marrant", dit-il.
"J'ai adoré, car ça a fait ressortir notre côté créatif", déclare Adeline à propos de l'atelier décoration. "J'ai beaucoup aimé, car ça m'a appris qu'on n'avait pas besoin de savoir dessiner pour ce projet", ajoute Marjorie.
Les deux réalisateurs sont un peu plus discret sur leur expérience, peut être encore stressé par le montage à peine terminé, alors que les premiers invités arrivaient. Tous deux pensaient qu'il s'agissait juste de filmer et pas qu'il y avait toute une procédure à côté. Ce qui ne les a pas pour autant découragé.
L'expérience s'est clôturée avec la remise des salaires et le visionnage du film. Les onze participants reçevront également une attestation de travail.