Jean-François Burnet ne souhaite pas entrer dans le jeu des antispécistes «en leur donnant une importance qu’ils n’ont pas». L’éleveur de chèvres n’alimentera donc pas la polémique. En revanche, il parle volontiers de son métier.
Quand on le voit au milieu de son troupeau de chèvres, il a l’air d’un homme heureux: ses biquettes s’approchent de lui, grimpent sur ses genoux, il en flatte certaines. La complicité est évidente.
Il rêvait d'élever des chèvres
En 1978, alors jeune agriculteur, il n’hésite pas à tourner le dos à l’élevage traditionnel et familial des bovins. «Je rêvais d’élever des chèvres depuis que j’ai cinq ans. Au début, on nous a pris pour des hurluberlus, se souvient-il. Forcément qu’on a un rapport affectif avec nos chèvres, mais il ne faut pas le confondre avec un rapport humain et tomber dans l’anthropomorphisme. Ce qui n’empêche pas d’avoir du sentiment pour ces bêtes. On fait...