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Chocolat artisanal à Marcelin

Les écoles d'agriculture du canton de Vaud vont bientôt proposer des barres chocolatées "maisons" aux élèves.

31 janv. 2013, 00:01
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Pour lutter contre les barres chocolatées industrielles, Frédéric Brand, directeur du Service de l'agriculture vaudois, a décidé de ne plus les commercialiser dans les écoles d'agriculture du canton de Vaud. Pour les remplacer, il a fait appel à Gérard Fornerod, chocolatier à Morges, afin qu'il confectionne des barres artisanales. Elles devraient arriver dans le réfectoire d'Agrilogie de Marcelin d'ici quelques semaines.

 

Lancement du projet

 

"Frédéric Brand m'a appelé pour me demander de créer des barres chocolatées. Il voulait ainsi proposer un produit local aux élèves du site de Marcelin" , explique Gérard Fornerod. En mars 2012, le chocolatier morgien présente cinq échantillons au directeur du service, avant d'organiser une dégustation avec un panel d'élèves, de ménagères et de spécialistes en confiserie. Trois barres chocolatées ont été retenues et sont déjà en vente dans la boulangerie l'Arlequin. Après Marcelin, ce sera au tour de l'école d'agriculture de Grange-Verney, à Moudon, de pouvoir bénéficier du produit. L'idée de Gérard Fornerod est de partir d'une démarche purement locale, pour ensuite en étendre la vente. Il espère ainsi pouvoir bientôt proposer ses barres aux écoles professionnelles du canton de Vaud, dans les stations-service, puis à l'EPFL.

 

Conception des barres

 

"Je me suis un peu inspiré de ce qui existe déjà. Puis, je me suis posé la question de savoir ce qu'il était possible de faire avec des produits de chez nous. Ces barres sont 100% naturelles, sans conservateur ni huile de palme" , précise le chocolatier. La diététique, il avoue l'avoir laissé de côté. Il s'en défend cependant: "Pour faire quelque chose de bon, il faut du beurre, de la crème et du sucre. Alors non, ce n'est pas vraiment équilibré". Au niveau des prix, Gérard Fornerod a conscience de ne pas pouvoir rivaliser avec les multinationales, mais souhaite mettre en avant le fait que ses produits sont artisanaux et locaux. Le slogan, "Fait avec passion, artisan chocolatier" , lié au logo et présent sur les barres souligne donc cet aspect de proximité important aux yeux du service de l'agriculture. Pour le packaging également, l'aspect local n'a pas été négligé, comme l'explique son concepteur: "Au niveau de l'emballage du produit, j'ai travaillé avec une entreprise locale. J'ai donné carte blanche à Universe Communication à Renens, une équipe jeune qui gérera également le côté marketing pour l'expansion du projet". L'idée est de cibler en priorité les adolescents entre 15 et 18 ans, donc de créer un produit attractif pour les jeunes.

 

Barres chocolatées et diététiques

 

Pour Caroline Girod-Galan, diététicienne à l'Espace Prévention de Morges, les barres chocolatées font partie des "mets gras", c'est-à-dire des aliments qui contiennent au moins 10% de matière grasse. "Ces barres chocolatées artisanales sont sûrement plus intéressantes au niveau du goût, mais également en ce qui concerne les qualités nutritionnelles". Ce genre d'aliment, même artisanal, sa catalogue pourtant dans la catégorie des aliments à éviter. En revanche, la présence de graisse de meilleure qualité, ici du beurre de cacao à la place d'huile de palme, rend les produits artisanaux préférables. "Il faut trouver un équilibre. On peut manger de tout sans interdiction, mais il faut éviter que ces barres soient des encas quotidiens, ajoute la diététicienne. On peut en manger, mais il est bien de varier avec par exemple du pain, des fruits ou un carré de chocolat. Le risque, c'est que les "petites bourses" auront peut-être moins facilement les moyens de s'offrir ces barres artisanales forcement plus chères et qu'elles se rabattront sur les industrielles moins chère s".

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