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D'autoroute à boulevard urbain

L'Association Transports et Environnement approuve le projet de contournement autoroutier de La Coquette, mais avec plusieurs conditions.

14 août 2012, 00:01
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fmorand@lacote.ch

Hier matin, l'Association transports et environnement (ATE) a présenté ses solutions pour délester la région morgienne. Roger Nordmann, son vice-président et conseiller national socialiste, a présenté les conclusions d'une étude réalisée par un groupe de travail mis sur pied par l'ATE. Deux versions proposées par l'Office fédéral des routes (OFROU) ont trouvé un écho favorable auprès de l'ATE, mais avec plusieurs conditions.

Pour la variante du petit contournement, l'ATE souhaite que la construction soit souterraine sur l'essentiel du nouveau tronçon, et que la capacité actuelle soit maintenue, à savoir deux fois deux voies.

La seconde option, longuement présentée hier, apporte un élément inédit: le déclassement de trois portions d'autoroutes - celle qui traverse Morges, celle qui relie Ecublens à Villars-Sainte-Croix et celle qui se termine à la Maladière (voir graphique) - en boulevards urbains. Ainsi l'ATE soutient le grand contournement de Morges à cette condition. Mais elle souhaite également que la construction soit souterraine sur l'entier du nouveau tronçon. Ce dernier lierait la zone du Boiron de Morges à l'échangeur de Villars-Sainte-Croix.

 

Un tronçon accessible à tous les véhicules

 

"Il ne faut pas se leurrer, ça ne sera pas non plus un sentier pédestre, affirme Valérie Schwaar, secrétaire générale de l'ATE Vaud. Nous sommes conscients que la balafre dans Morges restera, mais ce ne sera plus une tranchée. L'idée avec ces déclassements est de dissoudre l'autoroute dans le tissu urbain." Car une fois redevenus des routes, ces segments autoroutiers s'ouvriraient à tous les types de véhicules et pourraient être traversés par les piétons. "Il est évident qu'il y aura une partie de déconstruction, afin de remettre l'autoroute au même niveau que le reste des routes" , ajoute Alain Jaccard, chef du service des infrastructures et énergies de la ville de Morges. Et Roger Nordmann de préciser: "Il existe plusieurs possibilités de conception d'un boulevard urbain, mais ça ne sera au moins plus une barrière." Les municipaux morgiens Eric Züger et Vincent Jaques étaient également présents et semblaient très intéressés par l'analyse de l'ATE.

 

Passer par le politique

 

Roger Nordmann espère que les responsables de l'OFROU comprendront que le projet de deux autoroutes ne sera pas accepté et qu'ils doivent être à l'écoute de la population locale. "Ce qui est important pour nous, c'est d'avoir une vision globale , souligne Valérie Schwaar qui reproche à l'OFROU une analyse trop focalisée sur le problème autoroutier de La Coquette. On parle continuellement d'agglomération pour la région Morges-Lausanne. Il faut être cohérent et logique."

Valérie Schwaar est aussi députée au Grand conseil vaudois. Elle estime que c'est là, au niveau politique, qu'il faut agir pour être soutenu. Roger Nordmann avait déjà suggéré une précision en mai au Parlement. Il souhaitait que soit inscrit, suite au débat sur le réseau des routes nationales, que le nouveau tronçon d'autoroute remplacera l'actuel. La proposition a été refusée de justesse. Le dossier est actuellement aux Etats et est soutenu par la conseillère Géraldine Savary.

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