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Des logements sur sol pollué

Le Conseil communal a débattu longuement sur le PPA des Fonderies.

19 avr. 2013, 00:01
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martine.rochat@lacote.ch

L'un des projets d'urbanisme attendus à Morges, dans un secteur stratégique à l'entrée orientale de la ville, le quartier Les Fonderies et ses 350 équivalents habitants /emplois a reçu le feu vert du Conseil communal. De quoi mettre du baume au coeur d'une Municipalité attaquée, le même soir par le PLR Jean-Hugues Busslinger pour son " inaction" dans le domaine du logement. Le PPA, à réaliser sur le site de l'entreprise Neeser, a été, accepté à une large majorité, au terme d'un long débat.

 

Faire participer les CFF aux coûts de dépollution

 

Les élus n'ont, en substance, rien trouvé à redire sur le projet lui-même, circonscrit dans un quadrilatère coincé entre les voies CFF et l'autoroute au nord et la rue de Lausanne au sud. Ils se sont davantage montrés préoccupés, en revanche, quant à l'état de santé de la parcelle, sur lequel s'élèveront les futurs bâtiments locatifs. Le sous-sol de cette partie de la ville est pollué (lire encadré), en conséquence d'une historique vocation industrielle. Une situation qui fait regretter à la commission que l'Exécutif n'ait pas exigé une contrepartie territoriale des CFF, désireux d'acquérir une bande de terrain, en bordure de rails. " Cela aurait pu être l'assurance d'une dépollution de cinq mètres de profondeur au moins." Le municipal Yves Paccaud l'exclut. "I l est difficile de demander aux CFF, qui veulent une emprise pour une 3 e ou 4 e voie, de payer la dépollution". Il se veut rassurant toutefois. "L e SESA a donné toutes les assurances qu'il surveillerait la zone de très près."

Le thème de la pollution a inspiré la plupart des intervenants. Le PLR Bertrand Gilliard est d'avis ainsi "qu'il n'y a que de bonnes raisons de refuser ce projet, mais on ne peut pas le faire, parce que le propriétaire promet de construire. Fait-on de l'urbanisme pour les propriétaires ou pour la ville? Son collègue Laurent Pellegrino, dans un amendement refusé, exige des garages souterrains et non simplement semi-enterrés, " parce que cela obligera à creuser plus profond." Dernier à prendre la parole, le socialiste Laurent Beauverd a plaidé, pour l'adoption du préavis: " toute la commission est convaincue que c'est une opportunité d'amener de nouveaux appartements à l'est de la ville. "

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