Pour une première, ce sera un coup double! L'égalité est parfaite, elle porte le nombre de 370 suffrages. Il n'y aura pas une mais deux Personnalités La Côte 2012: Nuria Gorrite, conseillère d'Etat du canton de Vaud et André Rosé, président d'honneur du Cercle des nageurs de Nyon. Egalité parfaite entre un homme et une femme, entre une personnalité politique et un homme issu de la société civile, entre une Morgienne et un Nyonnais. Incroyablement parfait.
Et cette première édition assoit un peu plus l'identité du journal "La Côte" à cheval sur les districts de Nyon et de Morges, un journal toujours trop nyonnais pour les Morgiens et trop morgien pour les Nyonnais. Cette première édition permet ainsi de rassembler les deux chefs-lieux sous l'appellation La Côte. Car en y réfléchissant un peu, finalement La Côte n'existe pas en termes de structure politique: elle regroupe une partie des communes des districts de Nyon et de Morges qui bordent le lac. La Coquette est tournée vers Lausanne et ses petits footballeurs soutiennent Lausanne Sports, tandis que les Nyonnais tournent leurs yeux vers Genève et portent une écharpe grenat quand ils vont à la patinoire des Vernets. La frontière se situerait vers Rolle où l'on commence à tourner le dos à Genève.
Nuria Gorrite, politicienne par vocation
A la tête du Département des infrastructures et des ressources humaines de l'Etat de Vaud depuis le 1 er juillet 2012, Nuria Gorrite reste morgienne, même si elle n'a jamais oublié ses racines espagnoles, basques et catalanes. Tout semble lui réussir. A 22 ans, elle est élue au Conseil communal de Morges. Historienne de formation, elle est engagée au musée Forel en tant que conservatrice de 1996 à 2000. Cette année-là, elle est élue à la Municipalité de Morges avant d'en prendre la tête en 2008. Elle sera la première femme syndique de la bien nommée La Coquette. Le 1 er avril 2012, lors du second tour des élections au Conseil d'Etat, elle est la mieux élue, brûlant ainsi la politesse à Anne-Catherine Lyon et Béatrice Métraux.
Charmante, souriante, enthousiaste et déterminée, Nuria Gorrite ne laisse pas les problèmes traîner. Sa méthode: la discussion autour d'un café, le dialogue avec son adversaire. Parler, échanger, convaincre et finalement trouver un terrain d'entente. Elle n'a pas peur des gens, elle va à leur rencontre, franche, collant une bise sur une joue ou donnant une franche poignée de main. Chez Nuria Gorrite, on sent que la politique n'est pas un choix par défaut mais une vocation. Elle aime faire la politique.
André "Titi" Rosé, engagé pour sa ville
Avec André Rosé, elle partage le même amour des gens. Surnommé Titi, l'ancien secrétaire municipal adjoint est l'un des hommes les plus populaires de Nyon. Un coup de main? Il est toujours là pour aider, organiser, comme le centenaire du Cercle des Nageurs de Nyon l'été dernier. Il a passé quatre ans à fouiller les archives communales pour éditer un livre et monter une exposition. L'homme ne contourne pas les problèmes, il les affronte et souvent les règles. Mais en 2013, il a promis, juré à Olga son épouse qu'il lèverait le pied et qu'il passerait du temps avec elle. Une année sabbatique qui le conduira en 2014 où des championnats d'Europe junior de cyclisme à Nyon seront organisés. Et André "Titi" Rosé risque bien d'être une nouvelle fois dans le coup.
Sur le podium
A la troisième place, une habituée du podium: Ellen Sprunger. L'athlète décroche le bronze avec ses 324 suffrages. Elue sportive vaudoise et athlète suisse de l'année 2012, elle a été la meilleure ambassadrice de La Côte aux Jeux Olympiques de Londres. Son sourire et son bonheur communicatifs restent gravés dans toutes les mémoires.
Un autre souvenir est dans toutes les mémoires: le 11 novembre 2011. Ce jour-là, les Nyonnais et toute une région défilent pour s'opposer à la fermeture de Novartis. Une mobilisation qui faisait suite à toute une série d'actions menées par le syndicat Unia et des dirigeants politiques. Grâce au syndicaliste d'Unia, Yves Defferrard, La Côte a vécu son automne nyonnais. Les lecteurs lui ont adressé 279 voix.
Il était sans doute le moins connu des finalistes. Mais grâce à lui, Nyon s'est transformée en ville du rock, presque 365 jours par année. Financier le jour, mélomane le soir. Il y a quatre ans, Benjamin Zumstein a ouvert un bar dans une belle cave voûtée à Nyon. La Parenthèse est devenu The place to be, un lieu incontournable, offrant des concerts gratuits de qualité. Il décroche 236 suffrages.
Dans notre édition de vendredi, reflet en images de la soirée à l'Usine à gaz qui s'est déroulée hier soir.