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Emotion, bonne volonté et professionnalisme autour d’un chat écrasé

La découverte d’un animal blessé heurte la sensibilité et laisse désemparé. De

30 sept. 2016, 00:24
/ Màj. le 30 sept. 2016 à 09:15
Cat anesthesia in veterinary. Cat anesthesia in veterinary

Un chat renversé sur la voie publique, quatre femmes qui essayent de le sauver, deux policiers de la PRM (Police Région Morges) rejoints par deux autres policiers munis d’un lecteur de puce d’identification et d’une cage de transport pour le chat, tel était l’étrange rassemblement à Saint-Prex, route de Rolle, dimanche 24 septembre à l’heure du déjeuner. La situation n’avait rien d’exceptionnel selon l’un des policiers sur place.

Le chat, dans un état indescriptible, a été mis à l’écart et maintenu à terre le plus calmement possible.

Intervention de la police

La présence des policiers de la PRM sur le site est tout à fait normale. Martin de Muralt, commandant de PRM, explique que les personnes témoins d’accidents impliquant un animal sauvage ou domestique ou qui trouvent un animal accidenté sur la voie publique, téléphonent à la police lorsqu’ils ne savent pas comment agir, «on ne sait pas si c’est à bon ou à mauvais escient, ils font juste le geste d’appeler la police».

Les policiers qui se rendent sur place évaluent l’état de l’animal. Si ce dernier est en pleine agonie, ils abrègent ses souffrances en l’achevant avec des munitions spécifiques. A ce sujet, Pierre-Alain Glatt, vétérinaire à Rolle, l’un des fondateurs du service de garde des vétérinaires de La Côte précise: «La police n’aime pas se servir d’une arme contre l’animal. C’est dangereux, la balle peut ricocher. En plus, cela donne une mauvaise image de la police».

En revanche, les policiers, qui ne reçoivent aucune formation particulière pour donner des soins à un animal blessé, doivent déterminer s’il l’issue fatale est évidente ou non. S’il existe la moindre chance de sauver l’animal, il est transporté chez le vétérinaire de garde. En l’occurrence, les jeunes femmes mobilisées autour du chat, se sont séparées, les larmes aux yeux, lorsque l’animal, installé non sans résistance ultime, dans la cage de transport a été amené par deux d’entre elles chez le vétérinaire de garde, le Dr. Sauve, à Aubonne.

Les missions du vétérinaire de garde

In fine, en l’absence du propriétaire de l’animal, c’est au vétérinaire que revient de prendre la décision de soigner ou d’endormir l’animal.

Le Dr. Pierre-Alain Glatt, synthétise: «En l’absence du détenteur de l’animal blessé, la mission du vétérinaire est de sauver la vie de l’animal, stabiliser son état et limiter au maximum la souffrance. Il n’est pas tenu d’opérer sur le champ, d’autant plus que l’animal qui a subi un stress intense supporte mal la narcose. Ensuite il recherche le propriétaire de l’animal. La puce obligatoire pour les chiens est facultative pour les chats».

Lorsque le propriétaire n’est pas identifié ou injoignable, l’animal stabilisé est transféré au refuge Sainte Catherine à Lausanne. Les coûts des soins vétérinaires et de fourrière sont à la charge du propriétaire de l’animal. Lorsque personne ne se présente, La SVPA (Société vaudoise de la protection des animaux) assume les frais et place l’animal après deux mois de fourrière.

Le chat blessé était pucé et le Dr. Sauve a pu contacter sa propriétaire. L’animal, victime d’un traumatisme crânien très grave, a perdu toute vision à la suite de l’accident.

Le lendemain du drame, la décision de l’endormir a été prise avec sa maîtresse. ADX

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