A Aubonne, peu avant 10h hier, une procession s'avançait en plusieurs vagues, sous la pluie, pour se rendre sous la tente installée et connaître le sort qui lui était réservé. C'est Hanns-Eberhard Erle, vice-président en charge des opérations chez Merck Serono qui, en duplex avec le site de Corsier-sur-Vevey, a informé les collaborateurs. Plus d'une heure après, les 300 employés sortaient de la fameuse tente, la mine défaite, pressés, semble-t-il de retourner à leur labeur. "On avait prévu des locaux pour que les employés se réunissent. Mais visiblement, les dirigeants n'ont pas procédé comme pour Novartis et n'ont pas lâché les employés dans la nature" , relevait Yves Defferrard, secrétaire syndical Unia, présent à Aubonne.
Certains collaborateurs ont tout de même daigné s'exprimer. "Je suis choqué: il y a énormément de personnes qui vont être virées" , lançait Jeremy. "On est un peu surpris. On pense beaucoup à nos collègues...