david brun-lambert
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En plein hiver, Imany se découvrait en leggins et doudoune cintrée, téléphone portable rivée à l’oreille, marchant d’un pas félin dans les rues du quartier Saint-Paul à Paris. En pleine préparation d’une nouvelle tournée qui passe ce soir par Morges, l’auteure du tube «You Will Never Know» (2011) défend désormais «There Were Tears», deuxième EP groovy, velouté, sensuel. Retour sur une trajectoire irrésistible.
Aux tripes
Grande, fine, accessible, sereine et le rire facile: Imany («foi», «espoir» en comorien) charme d’emblée. A ces avantages s’en ajoute un autre, peu négligeable: l’ex-enfant de Martigues possède une voix proprement sidérante. Grave, chaude, sensuelle, capable de convoquer en un cri à la fois Nina Simone et Lauryn Hill: des figures soul, intègres et combatives dont la chanteuse s’inspire tant dans son art que dans sa vie. Et cela, bien avant que Nadia Mladjo (son vrai nom) ne mette un pied dans...