jocelyne laurent
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Yves Gigon a choisi un métier qui lui ressemble. Modeste, un brin réservé, le Saint-Georgeais est maquettiste. Une profession qui lui permet de rester en retrait et de se mettre au service du projet d’un architecte, tout en démontrant, en coulisses, un savoir-faire exigeant, requérant des aptitudes complexes, à la fois manuelles et intellectuelles. «Il faut une intelligence manuelle. A l’école, j’étais doué en géométrie de l’espace mais aussi manuel. Je bricolais volontiers et réalisais des maquettes de petits trains», se souvient Yves Gigon, aujourd’hui à son compte dans son atelier rollois.
L’intellect du Saint-Georgeais est mis à contribution lorsqu’il s’agit de concevoir une maquette, d’établir des croquis et des plans d’élaboration à partir des projets, sur plans, d’un architecte. «C’est comme un casse-tête chinois que l’on assemble dans notre tête!», dit-il. Puis la construction de la maquette fait appel à l’habileté manuelle de l’artisan...