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L'utilisation de la bande d'arrêt d'urgence entre Morges et Ecublens est efficace, mais elle peut être améliorée

Une étude de l'EPFL montre que l'utilisation de la bande d'arrêt d'urgence pour fluidifier le trafic entre Morges et Ecublens est efficace. Mais le dispositif peut encore être amélioré.

23 oct. 2014, 16:19
L'utilisation de la bande d'arrêt d'urgence permet d'augmenter le débit, même à vitesse réduite.

L'utilisation pour le trafic de la bande d'arrêt d'urgence (BAU) sur l'A1 entre Morges (VD) et Ecublens pourrait être encore améliorée. L'effort à fournir porte sur la rapidité d'intervention et une information précoce, affirme une évaluation du dispositif menée par l'EPFL.

Depuis janvier 2010, ce tronçon de 4 kilomètres de la BAU est ouvert à la circulation lors d'un certain niveau d'affluence. La mesure visait avant tout à fluidifier le trafic, très souvent bouché aux heures de pointe (82'000 véhicules quotidiens).

Le dispositif diminue sans conteste la congestion et les accidents, affirme l'étude des chercheurs du Laboratoire des voies de circulation (LAVOC) de l'EPFL. Le débit a été augmenté de 750 voitures par heure sur un total de 6000 véhicules malgré une vitesse baissée de 120 à 100 km/h, précise le communiqué.

Nette baisse des accidents

Malgré la hausse du trafic, les émissions de CO2 ont diminué d'un cinquième grâce à un trafic plus fluide et une vitesse réduite, selon les simulations. En outre, les accidents ont baissé d'un quart entre 2008 et 2013 à cause de la nouvelle BAU, dite active.

Ces résultats positifs pourraient cependant être encore améliorés, note LAVOC. L'ouverture de la BAU, à partir de 35 véhicules/km, se fait manuellement par un préposé. Ce délai de quelques minutes parfois suffit à la création d'un bouchon qu'il sera ensuite difficile de résorber.

Automatisme et information

"Nous cherchons à intégrer d'autres paramètres que le débit pour décider l'ouverture du système", relève le professeur André-Gilles Dumont, responsable de LAVOC, cité dans le communiqué. Autre amélioration possible: l'information des usagers par une signalisation précoce.

"Un kilomètre en amont de l'entrée dans le système, à Aubonne et Crissier en l'occurrence, il faudrait placer un panneau indiquant si la troisième voie est ouverte ou fermée", explique le responsable. De plus, une signalisation spécifique engageant au franchissement de la ligne blanche devrait être menée, vu les appréhensions des conducteurs.

Autres emplacements

Après la première suisse sur l'A1, la mise en place d'une BAU active aura lieu l'an prochain entre les échangeurs de Berne-Wankdorf et de Muri. Des réflexions sont menées en outre pour l'entrée de Genève, entre Nyon et le Vengeron ou entre la jonction de Cossonay et l'échangeur de Villars-Sainte-Croix.

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