Votre publicité ici avec IMPACT_medias

La Fnac mise sur le marché romand, et débarque mercredi à Allaman

Dans un marché romand qualifié de «très porteur», Fnac Suisse ouvre deux nouveaux magasins en Pays de Vaud, ce vendredi à Montreux et mercredi prochain à Allaman, histoire de renforcer son maillage territorial face à la concurrence des géants du e-commerce. Le distributeur de produits électroniques et de livres recherche aussi de nouveaux partenariats et n’exclut pas, à terme, une expansion outre-Sarine.

16 nov. 2018, 10:34
La Fnac ouvre mercredi prochain à Allaman.

Géant français pesant près de 7,5 milliards d’euros de chiffres d’affaires (environ 8,5 milliards de francs), Fnac Darty se montre très actif sur le «petit» marché romand. De six jusqu’à tout récemment (Genève à deux endroits, Lausanne, Neuchâtel, Fribourg et Conthey), le nombre de ses enseignes passera à neuf à la fin de 2019 avec les ouvertures de Montreux et Allaman plus celle d’un troisième magasin prochainement à Genève, pour un total de plus de 350 employés.

«Par rapport au client français, le consommateur romand montre une appétence plus prononcée pour la nouveauté. L’an dernier par exemple, la moitié des drones vendus en Suisse romande l’ont été chez nous, ce qui est énorme. Ce goût pour l’innovation se manifeste aussi dans les jeux vidéo», déclare à AWP le directeur de Fnac Suisse, Cédric Stassi.

Plutôt «surreprésentée»

Fnac Suisse, avec ses 250 000 adhérents Fnac pour quelque 2 millions d’habitants en Suisse romande, est plutôt «surreprésentée» par rapport à d’autres marchés du groupe. La marque profite de cet élan pour favoriser une expansion qui lui permet de développer une offre multicanal en Romandie.

La présence physique des enseignes reste essentielle, explique Cédric Stassi. Même si les ventes par Internet se développent très rapidement, environ 90% du chiffre d’affaires est réalisé en magasin. «La part des ventes en ligne montera peut-être à 15 ou 20% d’ici cinq ans mais n’ira probablement pas au-delà», prévoit M. Stassi.

Le livre résiste

Autre idée reçue, le livre ne décline pas. «Il résiste très bien et continue à représenter environ la moitié de notre chiffre d’affaires. Cette proportion est stable. Avec la photo, le livre demeure le coeur de notre métier. Les gens associent ces produits à l’ADN de la Fnac», précise le directeur. Le livre électronique ne constitue qu’un «produit d’appoint», dont les ventes ne dépassent pas 5% de celles de la version papier.

Le marché est en revanche morose pour les téléviseurs, dont le volume des ventes s’est effondré de moitié en Suisse sur les sept dernières années, selon l’institut d’études de marché GfK. Quant aux ventes de CD et de DVD, elles ne représentent plus aujourd’hui qu’environ un huitième du chiffre d’affaires de Fnac Suisse. Cédric Stassi donne encore environ cinq années à vivre pour ces produits «physiques», très menacés par la dématérialisation des supports et les téléchargements.

Faire face aux géants du e-commerce

Un des enjeux, pour le groupe, est de faire face aux géants du e-commerce comme Amazon et Alibaba. Pour contrer leur force de frappe, Fnac Darty mise sur le rapprochement avec sa clientèle dans ses points de vente et des partenariats. «J’adresse un signal», lance M. Stassi: «Dans un domaine aussi pointu que le multimédia, il est très difficile de ne pas être spécialiste. Or, nous pouvons apporter notre savoir-faire à des généralistes», dit-il en référence par exemple aux grands distributeurs.

«Aucune discussion n’est actuellement à un état avancé en Suisse», précise-t-il. Mais le partenariat conclu en France avec Carrefour, qui permet l’arrivée de Fnac Darty dans les hypermarchés, peut indiquer la voie. A l’échelle européenne, Fnac Darty a noué une alliance avec le géant allemand Media Markt, centrée sur les achats, qui doit notamment étendre la gamme de produits.

Dans cette optique, et pour compenser aussi les secteurs en déclin sur un marché très disputé, Fnac a développé un espace consacré à l’électroménager et réfléchit à l’idée de mettre un pied en terres alémaniques. «Mais il nous faut pour cela d’abord adapter notre structure au siège, car le marché est différent», précise M. Stassi. Dans l’immédiat, la société compte sur les promotions du «Black Friday», vendredi prochain, pour booster le lancement de ses nouvelles enseignes vaudoises.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias