Difficile de ne pas voir un peu de schizophrénie dans l’application des différentes lois qui régissent notre pays. C’est ainsi qu’une personne en séjour illégal peut parfaitement être en possession d’une carte AVS, et ses enfants peuvent être scolarisés. Mais cette personne reste une clandestine qui, théoriquement, ne peut pas travailler en Suisse.
La gérante d’une société de la région morgienne le sait désormais et n’engage plus que des personnes en possession d’un permis C ou des Suisses. Car, durant sept jours, et sur recommandation d’une amie, cadre dans son entreprise, elle a engagé en toute bonne foi une Equatorienne en séjour illégal en Suisse. «Pour moi, le fait qu’elle soit en possession d’une carte AVS signifiait qu’elle était en ordre avec la loi. J’ai payé toutes les charges sociales dues, y compris les impôts à la source», relevait la prévenue. Or, cette employée n’était au bénéfice d’aucune...