SYLVIE GUGGENHEIM
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Le projet d'un nouveau complexe scolaire à Colombier pour la rentrée des classes en août 2013 a suscité une levée de boucliers. Lors de la dernière séance du Conseil communal, le syndic Daniel Meienberger a mentionné 17 oppositions, dont 14 groupées, présentées lors de la mise à l'enquête qui se terminait le 20 septembre. Quelques opposants ont accepté de révéler ce qui leur posait problème.
Loin d'être défavorables à la construction d'un complexe scolaire, les opposants ont émis des réserves essentiellement quant au lieu choisi, au coût - le crédit de presque 13 millions de francs nécessaire à cette construction avait été accepté par le Législatif avant les vacances d'été -, à la taille du projet et à la sécurité. Alors que certains arguments semblent rédhibitoires, d'autres attendent simplement des réponses plus claires. D'aucuns ont, de plus, regretté de ne pas avoir été d'avantage informés sur l'avancement du projet que ce soit avant l'acceptation du préavis par le Conseil communal ou après.
Un terrain peu adéquat et mal situé
Le terrain choisi pour la construction du collège (En Pontet), à savoir un ancien marais remblayé en zone inondable, est l'un des points principaux d'achoppement. Les opposants estiment en effet ce choix inadapté à la construction. Ils craignent non seulement une instabilité du terrain, mais aussi une présence accrue de moustiques. De plus, la proximité d'une station d'épuration, juste à côté du complexe, ne leur semble que peu judicieuse.
Par ailleurs, d'autres opposants s'inquiètent de la sécurité des enfants. Deux routes limitées à 80 km/h et un croisement à risque ne sont pas sans susciter l'inquiétude, ce d'autant que le projet mis à l'enquête n'a pas fait mention d'aménagements à cet égard. D'autre part, des parents se demandent comment l'accès piétonnier pour les élèves habitant Colombier va être résolu.
La rivière inquiète
Côté sécurité encore, la présence d'une rivière située non loin du complexe n'est pas sans suscité des interrogations parmi les opposants. Ceux-ci souhaiteraient en effet connaître les mesures qui seront prises pour assurer la sécurité des enfants en bas âge du Centre de vie enfantine.
Les coûts du projet ont également choqué bon nombre d'opposants, d'autant plus lorsqu'ils entendent dire qu'une partie de la construction devrait être financée par la vente d'objets du patrimoine de la commune. Sans compter que certains aménagements, comme un parking pour la salle de spectacle ou les accès routiers, n'ont, semble-t-il, pas été pris en compte dans le budget.
Pas assez de classes
Plusieurs opposants ne comprennent en outre pas qu'une salle de spectacle soit incluse dans le projet et que seulement quatre classes d'élèves soient prévues. Surtout que, d'ici quelques années, il faudra prévoir de nouvelles classes ailleurs dans la commune.
Au vu de tous ces éléments, les opposants ont le sentiment d'un projet insuffisamment réfléchi, disproportionné et trop coûteux par rapport aux finances communales. La balle est à présent dans le camp de la Municipalité qui doit décider de la suite à donner à ces oppositions .