En 2008, lorsqu’il lançait une bastringue entre copains, pour célébrer l’anniversaire de son bar-paillote à côté du restaurant du Club nautique, dont il est l’exploitant, René Müller ne pensait pas que l’expérience serait reconduite. Sept ans après, la petite manifestation, déplacée depuis au parc de l’Indépendance, où elle jouit du cadre incomparable des rives du lac, est devenu, tout en ayant atteint une taille jugée optimale, l’un des événements incontournables de la région morgienne.
Toujours dans le coup, René Müller espère pouvoir maintenir, à l’avenir, la gratuité des entrées, l’un des atouts-phares de la manifestation. Pour autant, bien sûr, de pouvoir continuer de bénéficier de la générosité de son noyau de fidèles sponsors, qui assurent les 40% d’un budget annuel de 250 000 francs, et de l’engagement d’une main-d’œuvre bénévole. L’avancement en âge de celle-ci pose toutefois le problème de son renouvellement.
Par rapport à ses prédécesseurs, le millésime 2014 met un peu moins l’accent sur la carte rock pour s’ouvrir à des expressions davantage diversifiées, propres à combler tous les goûts et tous les âges, avec les anciens du Beau lac de Bâle, né à la fin des années 1970, et le répertoire familial et humoristique résolument actuel des Petits chanteurs à la gueule de bois, en passant par les groupes de la région ou l’éternel Dicodeur Thierry Romanens
Au moment du coup d’envoi, René Müller lance un appel au ciel. On a été chaque fois trempés. Pourvu que, cette année, il ne pleuve pas, ou, du moins, que cela arrive la nuit. A bon entendeur, dès lors…