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Le Théâtre de Beausobre est inquiet des programmations de Beaulieu et Métropole

Opus One (Nyon) et Live Music Production (Grand-Saconnex), sont désormais en charge de la gestion et de la programmation du Théâtre de Beaulieu et du Métropole. La région de La Côte, Lausanne et la Riviera vaudoise vont bénéficier d'une quarantaine de salles de 800 à 2000 places et d'une offre augmentée. De quoi inquiéter la programmatrice musique de Beausobre, Camille Destraz. Interview.

22 avr. 2015, 14:26
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Lacote.ch : Comment va évoluer votre programmation?

Camille Destraz : On ne sait pas encore concrètement. Nous avons finalisé notre programmation 2015-2016 avec des grands noms comme Francis Cabrel. Notre jauge est de 860 personnes et si on suit le raisonnement de Live Music Production, il ne faudrait plus faire venir de « grands » artistes comme Stephan Eicher pour laisser faire des lieux plus grands comme le Métropole. Si ces « grands » artistes ne jouent pas dans des salles comme Beausobre, on s’écarte de notre histoire. Nous avons programmé Etienne Daho, Garou ou encore Jacques Higelin ces dernières saisons, c’était plein et ça correspond bien à ce qu’attend notre public. Certes, on souhaite mettre l’accent sur des coups de cœur comme Barcella ou Irma, des artistes encore en développement mais on ne peut pas seulement programmer de jeunes artistes. On est donc un peu inquiet. Cela dit, comme l'a relevé le directeur d'Opus One Vincent Sager, cela ne fait aucun sens de programmer un artiste dans une salle de 1600 places si c'est pour la remplir à moitié. Tout est question de bon sens, finalement.

Il y a le problème de l’exclusivité qui se pose?

Oui en effet, LMP achète en France des spectacles grands public qu'il programmera au Métropole, et il va certainement poser des exclusivités. Avec Opus One, c'est encore différent. L'agence a un joli catalogue de 200 artistes, et vend des spectacles partout en Romandie, mais a aussi la possibilité de les placer directement dans ses salles, en l'occurence Beaulieu et Thônex. Ces derniers mois, on a booké in extremis deux concerts via Opus One. C'est peu. Mais notre salut passera peut-être par les négociations directes que l'on conserve avec des agents d’artistes parisiens.

Est-ce que cette situation peut vous pénaliser sur le plan financier ? Plus de salles signifie plus de concurrence ?

C’est évident. Quand on a programmé Vanessa Paradis, on a dû casser notre tirelire et nos revenus sur une soirée comme celle-là ne suffisent pas à dégager des bénéfices. C'est important pour notre image et ça sert à faire connaître Beausobre auprès de spectateurs qui ne viennent pas souvent ici. Imaginons qu’on soit trois salles équivalentes à se battre pour l’avoir et il y a fort à parier que la programmation du concert de l’artiste convoité ira au plus offrant.

Morges-sur-Rire au théâtre de Beausobre.

 

 

 

 

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