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Les dernières tentes de Paléo pliées, ce n'est pas pour autant que le camping n'est pas à la mode dans la région. Car qui dit été et vacances, dit camping pour des milliers de familles européennes et suisses. Et La Côte n'échappe pas au phénomène. Dès les premiers jours de soleil, les campeurs prennent leurs quartiers sur les différents terrains de la région. Mais qui sont-ils réellement?
Sur La Côte, on distingue deux types de campings bien différents. Il y a les "résidentiels", où les gens louent des emplacements à la saison et en profitent comme d'une résidence secondaire, et les campings dits "touristiques", qui hébergent majoritairement des voyageurs de passage pour un ou quelques jours.
Se rapprocher de la nature
Les terrains se différencient par leur emplacement géographique. Les habitués, possesseurs de caravanes, camping-cars et mobile homes, peuplent les campings situés dans les hauteurs ou éloignés du lac (Le Vaud, Bassins, Saint-Cergue, La Rippe, Ballens). "Une énorme majorité de nos clients vient de Genève et Lausanne, relève Olivier Pahud, propriétaire du camping de Le Vaud, ouvert du 15 avril au 15 octobre. Ils viennent un week-end, une semaine ou plus pour oublier le stress de la ville. On essaie par ailleurs de favoriser les familles pour maintenir une bonne ambiance."
Ce week-end, en plus des traditionnelles parties de pétanques, les campeurs ont pu profiter de la première édition du "Festi'Vaulis". Olivier Pahud a pu montrer ses talents de magicien avant le karaoké. "C'est une bonne occasion pour que les campeurs et les villageois se rencontrent, assure le propriétaire. On essaie de garder le meilleur esprit possible." A noter que quelques voyageurs de passage s'arrêtent parfois à Le Vaud, pour "profiter de ce petit coin de paradis" , selon Armand et Joanna, qui s'y rendent depuis près de quarante ans.
A Bassins, ce sont majoritairement des habitants de la région qui profitent des emplacements. "Les gens viennent principalement de Gland ou de Nyon pour la tranquillité de la nature, raconte Freddy, qui vient avec sa famille depuis la Cité de Calvin dans sa résidence secondaire. Le camping, c'est comme une grande famille." A Ballens, où le camping est ouvert du 1 er avril au 31 octobre, les clients sont uniquement des résidents.
Des touristes internationaux
Plus proches du lac, les campings de Morges, Rolle et Tannay misent pour leur part sur une clientèle plus variée. "Nous accueillons beaucoup de touristes de passage, explique Sandra Büchler, gérante à Rolle. Ils font une halte d'un jour ou deux en partant et en revenant de vacances." Car la Suisse romande est située au milieu du trajet qui mène les Allemands et autres amateurs de camping d'Europe de l'Est vers le Sud de la France ou l'Espagne. "Nous avons beaucoup d'habitués qui font une escale" , confirme-t-on du côté de Tannay. Outre les Allemands, les campeurs viennent fréquemment d'Outre-Sarine, des Pays-Bas ou d'autres pays. "Nous limitons les "résidentiels" , ajoute Sandra Büchler. Nous avons un petit terrain de 1,5 hectare et nous souhaitons que le camping reste aux touristes. C'est également pour les attirer que nous misons beaucoup sur la qualité de l'entretien." Par ailleurs, à Rolle, les campeurs bénéficient d'une situation privilégiée avec un emplacement "les pieds dans l'eau".
Reste qu'en général, les campings sont en légère perte de vitesse. "Il n'y a que les passionnés qui continuent à venir, signale Olivier Pahud. Les jeunes préfèrent partir à l'étranger quelques jours grâce aux vols low-cost."