Après plusieurs années marquées par une belle et insolente prospérité financière , le budget 2013 de la Ville, présenté par le successeur de Nuria Gorrite et le municipal des finances Eric Züger, renoue, grâce à son déficit de 5, 9 millions de francs, avec la pénurie et les vaches maigres.
La crise et la morosité économique qu’elle engendre y sont pour quelque chose mais n’expliquent pas entièrement la situation.
Sans réelle surprise, à l’image des autres communes du canton, Morges se voit, en effet, contrainte de passer à la caisse pour payer sa part d’une facture sociale qui s’emballe, en même temps que les mauvaises surprises liées à la mise en œuvre à venir de la taxe au sac pour les déchets et à l’entrée en vigueur, au 1e janvier dernier, de la réforme policière vaudoise.
Détail croquignolet, la nouvelle de l’ultime hausse de 200 000 francs de ce poste, cerise indigeste sur un gâteau de 1 million de francs, a été communiquée à la Municipalité juste après sa séance ordinaire de….lundi. Conséquence, les habitants de La Coquette devront desserrer les cordons de leur bourse pour s’acquitter d’une augmentation de 4 points du taux d’imposition communal.
Une mesure qui ne devrait toutefois pas couvrir l’entier des coûts engendrés. Vincent Jaques l’admet avec un réalisme résigné : il faudra envisager, en parallèle, d’autres formes d’économies pérennes. La Municipalité ne prévoit pas, malgré tout, de toucher aux 29 millions du programme d’investissements.
En attendant, le dernier mot sera au Conseil communal. L’hiver politique sera chaud. Empoignades verbales au menu garanties.