«Restez à la maison»: le message est on ne peut plus clair, et il vise à limiter au maximum les interactions sociales. Reste que ce quasi-confinement n’est pas sans poser certains problèmes pratiques, notamment pour les automobilistes qui ne disposent pas d’une place fixe.
Sur un plan général, «toutes les polices ont adopté une attitude de souplesse par rapport au respect des règles de stationnement en matière de durée, etc.», souligne Denis Froidevaux, chef de l’Etat major cantonal de conduite. Mardi soir, Police Région Morges a annoncé que d’ici à la fin de la crise, les conducteurs n’auraient plus à payer pour se garer sur plusieurs parkings, notamment ceux de la piscine et du paddock. Du côté de Nyon, «on va faire preuve de tolérance», assure Roxane Faraut Linares, municipale de la police.
Appel au bon sens
C’est désormais la flexibilité qui domine. A Gland, les zones bleues sont ainsi passées en longue durée. Les contrôles visent surtout à s’assurer qu’aucune voiture ne gêne des accès importants, et que personne ne squatte les places réservées aux handicapés. Seule exception: le site de Montoly. «La régulation subsiste, pour d’éventuels besoins urgents», note le syndic Gérald Cretegny.
«Il faut bien que les gens puissent laisser leur voiture quelque part», souligne la municipale rolloise Françoise Tecon-Hebeisen. C’est la raison pour laquelle les 250 places qui jouxtent le terrain de foot ne sont plus limitées. «On demande juste aux gens d’aller faire un tour toutes les 72 heures afin de vérifier que leur véhicule ne dérange pas, par exemple pour des travaux.»
Un geste pour les indépendants
Même état d’esprit à Aubonne. «Il faut être cohérent et admettre que les voitures ne bougent pas trop», insiste le municipal Jean-Christophe de Mestral. Les autorités tiennent surtout à s’assurer que le passage des véhicules d’urgence est assuré, et qu’il reste assez de places au centre-ville pour s’approvisionner dans les commerces encore ouverts. «S’il y a un abus manifeste, il faut qu’on puisse le traiter.»
Reste la question des espaces gérés par des prestataires privés. Parking Management Services, qui administre notamment la Duche et Bel Air, à Nyon, ainsi que les Charpentiers, à Morges, a également pris des mesures. Ceux qui disposent d’un abonnement nocturne peuvent demander à disposer d’un accès général. Quant aux indépendants, «très durement touchés puisqu’ils se retrouvent sans revenu du jour au lendemain, ils peuvent suspendre leur abonnement sur présentation d’un justificatif», indique le directeur Yves Joliat.