Depuis vingt ans, Françoise Favre-Prinet dispense à son domicile des ateliers et entretiens philosophiques. Mais qu’on ne se méprenne pas: il ne s’agit pas d’atteindre des hautes sphères intellectuelles. Par philosophie il faut entendre en réalité «l’interpellation à l’égard de la vie», prévient-elle d’emblée. Un questionnement qui nécessite une attitude fondamentalement «généreuse et respectueuse. Car la vie est une histoire d’amour qui rend curieux», articule la philosophe. Selon elle, passer à côté de cet amour nous laisserait une dans une tristesse dommageable.
L’amour de la question
Amoureuse de la vie et curieuse, Françoise Favre-Prinet l’est indéniablement et depuis longtemps. «Je me suis construite avec des questions dès l’enfance», raconte-t-elle. Mais nous n’en saurons pas plus. Pour prendre connaissance de son enfance en Algérie, qui a été le point de départ de son cheminement philosophique, et de son univers personnel, elle nous invite plutôt à lire les récits et recueils de...