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Morges: livre et expo en hommage à une artiste spécialisée dans les miniatures

L’ouvrage «133 mondes parallèles», présenté au Musée Forel de Morges, retrace l’histoire poignante de Véro, une artiste toxicomane spécialisée dans les figurines miniatures racontée par sa fille Sonia.

28 nov. 2016, 20:21
/ Màj. le 29 nov. 2016 à 08:45
L'artiste faisait preuve de minutie.

Jeudi dernier, beaucoup de Morgiens se sont rendus au Musée Forel à l’occasion du vernissage du livre «133 mondes parallèles». C’est là que Sonia Pernet a rendu un hommage à sa maman Véro qui, souffrant de toxicomanie, a fabriqué quelque deux cents univers en miniature dans ses dernières années de vie. «Elle a commencé à s’intéresser au monde des miniatures assez tôt, mais ses problèmes de dépendance l’ont quelque peu happée»,  confie-t-elle en contemplant les 133 photographies noir et blanc, soigneusement accrochées par le photographe veveysan Boris A.

Ecrit par la journaliste Sandra Giampetruzzi, raconté par Sonia Pernet et illustré par les clichés de Boris A, «133 Mondes Parallèles» s’ajoute en digne complément de l’exposition photographique, présentée jusqu’au 4 décembre dans la galerie morgienne. «Je ne souhaitais pas tomber dans le voyeurisme et tenais à ce que la narration se fasse avec le «Je» et soit racontée au présent. De cette manière, on plonge dans le récit comme pour ces figurines qui chacune, expriment une histoire», confie la journaliste.

Trouver refuge dans son art

«Fabriquer des figurines était une manière de trouver refuge et de s’éloigner de la souffrance», confie Sonia, 29 ans et doctorante en Lettres. Devant le choix des clichés, certains sortent du lot et émeuvent davantage la jeune femme. Parmi eux, l’un rend hommage à la «China Girl» de David Bowie, chanteur à qui sa mère vouait une admiration sans limite: «Je suis heureuse qu’elle n’ait pas dû vivre sa disparition.»

Durant son adolescence, Sonia n’a jamais connu sa mère sans ses problèmes de toxicomanie. Alors âgée de 15 ans, elle décide de suivre le Gymnase en internat de son plein gré: «Après cela, notre relation s’est améliorée.» Elle quittera le domicile à 20 ans. Mais en 2009, Véro est victime d’une attaque cérébrale qui lui ôte partiellement l’usage de la parole, c’est à ce moment-là qu’elle réalisera la plus grande partie de ses créations. L’ancienne chambre de Sonia, à Echallens, deviendra alors son antre.

Retrouvez l'intégralité de l'article dans nos éditions payantes de ce mardi 29 novembre.

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