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Nouvelle autoroute déjà contestée

Un collectif juge les mesures envisagées par l'OFROU trop radicales.

01 mai 2012, 00:01

L'étude d'opportunité ne propose aucune solution satisfaisante: c'est, en substance, la réaction du Collectif pour une mobilité sans nouvelle autoroute à la suite des variantes émises par l'Office fédéral des routes (OFROU). Celui-ci envisage de préférence une liaison longue pour éradiquer l'autoroute qui traverse Morges, qu'il soit déclassé ou démoli (lire "La Côte" d'hier).

 

Problème déplacé

 

Ce groupe, composé de citoyens habitant la région, conteste des mesures jugées trop "radicales" , relève au nom de ce dernier Jean-Frédéric Mayor. " Il y a mieux à faire qu'investir des milliards dans un arrière-pays. C'est un grand malheur!" Sous-entendu: on se contente de déplacer le problème d'un ou deux kilomètres, avec des tracés partiellement souterrains qui auront un impact sur les villages et sur des paysages de grande valeur.

"Il s'agit bien de créer un axe supplémentaire à forte capacité et nullement de limiter les nuisances dont souffrent actuellement Morges et sa région , écrit le collectif dans un communiqué délivré hier, ajoutant de surcroît qu'en l'état, ce projet concourt à l'accroissement du trafic. "Plus on va construire, plus il y aura de voitures" , critique Jean-Frédéric Mayor, qui, toutefois, "comprend bien que cette autoroute est saturée" . Mais il souligne l'efficience de certaines mesures, notamment la bande d'arrêt d'urgence située entre Morges et Ecublens qui fait office de troisième voie aux heures de pointe: "c'est souverain!"

Mais l'OFROU imagine le futur, à l'horizon 2030, et veut anticiper de probables récurrents embouteillages. "Ils sont certains de la quantité de voitures qu'il y aura, mais on extrapole des statistiques , conteste le citoyen. Il y a une foule de choses à faire avant de construire une nouvelle autoroute."

 

"Révision des priorités"

 

En quelques lignes: prendre en compte l'amélioration apportée par la bande d'arrêt d'urgence, considérer le soulagement que provoqueront la future jonction d'Ecublens et les mesures d'assainissement prévues dans le secteur de Crissier, réaliser la jonction complète de Morges-Est qui réduirait le trafic en ville, et accorder au développement des transports publics régionaux le temps de déployer ses effets.

Jean-Frédéric Mayor et le collectif dont il fait partie souhaitent ainsi "une révision des priorités". SELIM BIEDERMANN

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