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La Venoge va bientôt pouvoir retrouver son lit naturel

Le projet de renaturation de la Venoge entame sa dernière étape. Le futur lit de la rivière est en train d’être excavé dans la zone alluviale.

05 sept. 2019, 15:43
La conseillère d'Etat vaudoise Jacqueline de Quattro a fait le point sur les travaux d'excavation du futur lit du cours d'eau de la Venoge.

Commencés en février de cette année, les travaux de renaturation de la Venoge menés dans le Bois de Vaux, entre Lussery-Villars et Penthalaz, sont entrés dans une phase déterminante. Après avoir permis l’assainissement complet des décharges de la Chavanne et du Bois de Vaux dans le courant de l’été, les travaux portent désormais sur l’excavation du futur lit de la Venoge au cœur de la zone alluviale d’importance nationale qui borde l’actuel tracé de la rivière.

L’intervention, conduite sur six hectares, donnera plus d’espace au cours d’eau sur un tronçon de 600 mètres et le raccordera à son ancien tracé qui traversait la zone boisée. Des aménagements sont aussi prévus pour encourager la recolonisation du site par les batraciens. Une fois ces travaux achevés, la Venoge sera détournée dans le lit nouvellement creusé au cœur du Bois de Vaux.

La renaturation de la zone alluviale du Bois de Vaux sera suivie par l’ensemble des projets compris dans la 3e série de mesures prioritaires du Plan de protection de la Venoge. Doté de 5,4 millions de francs, ce crédit-cadre comprend notamment une mesure de renaturation à l’amont du Bois de Vaux. Un tronçon de plus d’un kilomètre sera ainsi rendu à la nature entre le Moulin de Lussery et la zone industrielle de Daillens.

Migration piscicole et plantes exotiques envahissantes

Une des autres mesures comprise dans le projet est la continuité piscicole du Léman jusqu’à la Tine de Conflens. En enlevant les derniers obstacles situés entre Denges et La Sarraz, les poissons lacustres devraient pouvoir rejoindre des frayères qui ne leur étaient plus accessibles depuis des décennies.

Un plan de lutte contre les plantes exotiques envahissantes figure aussi dans cette 3e série de mesures. La renouée du Japon et l’impatiente glanduleuse, par exemple, ont fortement progressé au cours des dernières années. Le risque qu’elles font peser sur la biodiversité locale en raison de leur potentiel de dissémination rend nécessaire une action à leur encontre.

 La renouée du Japon/ WikicommonsL’impatiente glanduleuse /Wikicommons

Protection de la Venoge dans son intégralité

Le travail ne s’arrêtera toutefois pas une fois que la rivière aura repris son cours. Plusieurs études auront lieu pour approfondir le projet de réaménagement de la Venoge à son embouchure dans le Léman, affiner le suivi de l’assainissement des rejets polluants, analyser différentes opportunités de renaturation le long de la rivière ainsi que la faisabilité du raccordement des stations d’épuration de Senarclens, Vullierens et Colombier sur celle de Bremblens.

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