A la veille de remiser au vestiaire sa casquette de commandant, Philippe Desarzens est formel: ses plus de deux décennies à la tête de la police auront été marquées par de profondes mutations. Entré en fonctions en 1995, le commissaire aura accompagné et piloté la transformation d'une corps simplement communal, avec un rayon d'action limité à la seule ville de Morges, à une force intercommunale, qui voit Police Région Morges desservir aujourd'hui six communes membres. Avec une expérience en entreprise privée, puis dans l'administration militaire à Berne, l'homme aura dû assumer, par la suite, la direction d'un effectif passé, l'espace de quelques années, de 25 à 75 policiers et policières, en uniforme ou non.
Autre défi à relever: l'apprentissage de tâches nouvelles désormais confiées par la loi aux polices locales, dont notamment l'enregistrement de plaintes. Ce qui lui permet d'enfourcher l'un de ses chevaux de bataille: la place de la Gare à Morges, vue par certains comme un lieu où se concentrent les insécurités, est nettement moins dangereuse que le foyer familial, où les violences contre les personnes sont en nette recrudescence.
Que fera-t-il de son temps libre? Il se réjouit d'être assez en forme pour voyager, passer du temsp à bricoler dans son chalet, faire de la photo et lire... Mais pas trop de romans policiers, précise-t-il. je n'aime pas trop ça.