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Plus une goutte de biodiesel

Fin probable pour l'Eco Energie. Une décision devra être prise le 28 novembre.

15 nov. 2012, 00:01
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fmorand@lacote.ch

"Nous souhaitons conserver notre rôle de régulateur de colza" , déclare Roland Martin, le gérant de l'Eco Energie Etoy (EEE). Cette coopérative, qui regroupe un peu moins de 1000 membres, produit du biodiesel à base de colza. Au début de cette année, les huileries suisses - qui fabriquent de l'huile alimentaire - ont annoncé à l'EEE qu'elles n'achèteraient probablement pas sa récolte. L'Eco Energie s'est préparé à fabriquer plus de biocarburant (lire encadré). Mais le gel de février a modifié la donne. "Finalement, au mois de mai, j'ai reçu un appel des huileries suisses qui voulaient nous racheter une partie de notre colza , explique Roland Martin. Je me suis dit, c'est parfait, ainsi l'administration fédérale va pouvoir voir à quoi on sert."

Depuis une année, ce centre de production de biodiesel est en sursis. Pour rappel, l'administration fédérale exige que l'EEE présente un écobilan satisfaisant pour continuer de bénéficier des exonérations de l'impôt sur les huiles minérales. Une étude réalisée par une société spécialisée (ENERS), sur laquelle est notamment basée la défense de l'EEE, a démontré qu'aucune énergie regroupant les carburants biogènes ne peut atteindre les normes fixées par la Confédération. Selon ce qui a été présenté à l'assemblée générale de la coopérative d'Etoy il y a un an, le centre respecte les standards d'un certificat mis au point par l'EPFL et reconnu par les pays de l'Union européenne, mais pas par la Suisse.

Les membres de l'assemblée générale de l'EEE ont donné leur feu vert au comité afin qu'il trouve des alternatives de production pour pérenniser la centrale. Pour autant que la production ne se fasse pas à perte.

L'autorisation d'exploitation, déjà prolongée d'une année, se termine fin 2012. Un choix devra être défini le 28 novembre, lors de la prochaine assemblée générale de la coopérative.

 

Solutions et incertitudes

 

Ne voulant pas que les membres apprennent les éventuelles solutions par la presse, Roland Martin et le vice-président de la coopérative, Gil Richard, restent très discret. "Aujourd'hui, nous avons quatre solutions à proposer à l'assemblée générale" , lâche le vice-président. Trois qu'ils réservent pour le 28 novembre et une qui n'est un secret pour personne, celle de dissoudre la coopérative. Il évoque une cinquième possibilité: subsister tel quel.

"On sait qu'au 31 décembre, on met la clef sous le paillasson. Mais à notre assemblée de comité de hier (ndlr, lundi) , on s'est encore rendu compte qu'il pourrait y avoir une ouverture... On ne sait pas où veut aller le Conseil fédéral" , lâche Gil Richard. Le comité a cherché des solutions pour se diversifier, tout en gardant une relation avec l'agriculture, puisqu'il s'agit du métier des membres. Il évoque aussi une activité qui aurait un lien avec le développement durable.

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