Elle fait facilement dix ans de moins. Toutefois, à la vue de sa carte d’identité, c’est bien le 21 novembre 1926 qu’Elisabeth Zwygart a vu le jour à Vullierens. «Petite, j’ai mis du temps à apprendre à marcher. Babiller, par contre, il n’y pas eu de soucis», sourit-elle.
A 13 ans, la jeune fille quitte nos contrées pour se rendre en Suisse alémanique, «Un bien beau moment de vie. J’y suis restée deux ans.» De retour, elle souhaite se lancer dans un apprentissage de téléphoniste, métier qui aujourd’hui n’existe plus. De ce chapitre, elle se souvient plus particulièrement de ce contact avec le Japon, alors que la Seconde Guerre mondiale venait juste de prendre fin: «J’ai pleuré de bonheur lorsque j’ai pu converser avec cet homme, domicilié à l’autre bout du monde.»
Le bout du monde, elle le visitera au fil de ses nombreux voyages autour du globe. Un...