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Six fois centenaire, le Servagnin doit son salut à un vigneron tenace

Il lui a fallu des années pour y arriver, mais Pierre-Alain Tardy ne s’est jamais découragé et il a fini par retrouver des plants du cépage disparu. Grâce à ce producteur de Saint-Prex, le Servagnin célèbre ses 600 ans cette année.

29 janv. 2020, 05:00
Raoul Cruchon et Pierre-Alain Tardy: sans eux, le Servagnin ne célébrerait certainement pas son 600e anniversaire, cette année.

Saint-Prex, le 7 août 1420: Marie de Bourgogne accouche d’une petite Marguerite qui se porte comme un charme. C’est un soulagement pour la duchesse de Savoie, venue se réfugier ici pour fuir la peste qui sévit du côté de Chambéry. Enceinte pour la neuvième fois, elle n’a voulu prendre aucun risque, après avoir déjà enterré cinq enfants. Dans ce village placé sous autorité savoyarde, elle trouve le calme et la quiétude qu’elle cherchait.

Pour remercier les Saint-Preyards de leur hospitalité, Marie de Bourgogne leur offre son Salvagnin – ou Servagnin –, ce Pinot noir auquel son père, Philippe le Hardi, vouait déjà un amour inconditionnel. «Ce cépage va essaimer un peu partout, raconte Raoul Cruchon, ancien président des Vins de Morges. Même Voltaire en cultivait dans son château de Ferney.» Un nectar cher et raffiné, réservé à la bourgeoisie.

En quête du Graal viticole

Les siècles passent et le Salvagnin...

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